Renversants face aux Bulls, les Lakers grimpent dans le Top 8 à l’Ouest

Que la victoire fut laborieuse, mais les Lakers s’en contenteront. Los Angeles a dominé Chicago 103-94, un petit hold-up tant la franchise californienne a couru au score, la faute à une prestation tout juste moyenne. Mais un run en fin de rencontre porté par Julius Randle puis Kentavious Caldwell-Pope a suffi à faire la différence et permet aux hommes de Luke Walton d’être provisoirement en playoffs aux abords de Thanksgiving. Le duel entre les deux rookies vedettes Lonzo Ball et Lauri Markkanen avait pourtant fait un bide pour la seule affiche de la soirée.

Le début de rencontre est des plus poussifs entre les deux jeunes équipes. Lonzo Ball n’est pas dans son match mais heureusement pour les Lakers, leur autre rookie Kyle Kuzma est d’attaque, 10 points à 4/4 en 6 minutes. Mais Luke Walton tient à ses rotations et le fait revenir sur le banc alors qu’il montait en température. Chicago trouve une belle alternance offensive avec Denzel Valentine à l’extérieur et Robin Lopez près du cercle, impeccables au tir ans leur registre. Ce n’est pas toujours beau avec une kyrielle de sous-marins envoyés de part et d’autre, mais les remplaçants des Bulls mettent l’intensité pour trouver quelques positions intéressantes.

Blakeney, étincelle dans le marasme

La soirée prend même une tournure intéressante grâce à l’inattendu Antonio Blakeney. L’ancien coéquipier de Ben Simmons à LSU est brûlant (15 points, tous en première période) et son coup de chaud donne dix points d’avance à Chicago (26-36). Le jeune arrière dégoûte Julius Randle en lui collant un poster en contre-attaque pour porter l’écart à 15 longueurs.

Le banc des Bulls amène une belle intensité, surtout défensivement. Les rotations de LA, un de leurs points forts cette saison, ne s’y attendaient pas.  Chicago, pourtant 27e pourcentage de loin cette saison, ne se pose aucune question derrière l’arc, et à raison. Los Angeles joue complètement à l’envers offensivement, entre mauvais choix et précipitation. Avec beaucoup de rythme et d’implication, les jeunes Taureaux prennent 14 points d’avance à la pause (42-56), même avec leur leader offensif Lauri Markkanen à 1/6 au tir.

L’écart monte même à 19 points mais Kuzma (meilleur marqueur du match avec 22 unités) puis Lonzo Ball trouvent de bonnes positions à trois points et ramènent LA dans le match. Markkanen reste en faillite totale au tir mais les hommes de Fred Hoiberg se maintiennent dans le match par leur intensité offensive. Après seulement 4 petits lancers-francs en première période, les Lakers cherchent enfin les points faciles, grattés laborieusement pour mieux retrouver le bon tempo.

Randle et KCP sauveurs des Lakers

La rentrée de Julius Randle fait un bien fou par son intensité physique. Son surplus d’énergie des deux côtés du parquet est contagieux, à l’image de son contre monstrueux sur Bobby Portis. Les locaux trouvent cette carburation qui leur sied tant – sans Ball sur le parquet – et collent un 30-12 aux Bulls sans solution. Le match est complètement relancé.

Et Randle n’a pas fini. Même pris à deux, il trouve la solution de passe pour Hart et l’égalisation à 80 partout. Los Angeles ne parvient pas à faire la bascule une première fois, laissant à Kris Dunn le soin de redonner un peu d’air aux visiteurs.

Mais un nouveau 11-0 lancé autant par le bon passage de Kentavious Caldwell-Pope que par la maladresse de Chicago (3/17 de loin après avoir débuté par un 8/16) place finalement les Lakers aux commandes. Caldwell-Pope (21 pts, dont 16 après le repos  9 rbds, 4 pds, 2 ints) est héroïque par ses tirs extérieurs mais aussi par ses efforts au rebond offensif comme en défense. Ces petits détails qui font la différence entre deux équipes moyennes, l’une victorieuse, pas l’autre.