Comme s’il avait besoin d’une raison supplémentaire de le faire, Brett Brown a dû se frotter les mains durant cet Euro 2017. Car deux représentants des Sixers étaient présents dans la compétition : Dario Saric avec la Croatie et Furkan Korkmaz avec la Turquie. L’un comme l’autre se sont montrés à leur avantage même si leur parcours collectif respectif a pris fin dès les 8e de finale.
Le plus attendu des deux, le Croate, a livré un tournoi solide. Avec trois double double, en faisant preuve de régularité au scoring, il a terminé avec près de 15 points et 6 rebonds par match. Malgré sa maladresse aux tirs (39%), il s’est imposé comme le taulier de l’équipe aux côtés de Bojan Bogdanovic. Avec ces deux-là, la Croatie a réalisé une phase de poule quasi-parfaite, se permettant même de jouer les yeux dans les yeux avec l’Espagne. La fessée infligée par la Russie en 1/8e ne fut que plus dure à avaler.
Les prestations de Dario Saric, pour qui c’était déjà le troisième euro à 23 ans (!), n’ont pas surpris son coach NBA.
« Il a été élevé pour jouer au basket », juge Brett Brown. « Son père et sa mère y ont contribué, ce pays adore le basket. Il est considéré comme le meilleur joueur croate depuis un moment. Il joue à ce niveau international depuis longtemps. Le voir y retourner et faire ce qu’il a fait ne m’a pas surpris. »
Brett Brown a également eu un mot sur un autre de ses jeunes, le turc Furkan Korkmaz. Jouant à domicile, l’arrière-ailier a bouclé la compétition avec 10 points de moyenne. Mais il a surtout été étincelant lors de ce rugueux 1/8e de finale perdu face à l’Espagne, en terminant meilleur marqueur du match avec 20 points.
« Je pense que l’expérience qu’il a eue avec nous en jouant en summer league l’a aidé à livrer ce tournoi plutôt impressionnant. On espère pouvoir l’aider au niveau de ses capacités athlétiques et le ramener ici à Philadelphie. »
Drafté en 26e position en 2016, le Turc est attendu aux Sixers pour la saison prochaine.