Après Kevin Durant, une autre voix importante vient se faire entendre pour remettre en cause l’intérêt de la Draft Combine, qui se tient jusqu’à dimanche à Chicago : John Calipari. Le mythique coach de Kentucky, qui n’avait pas pris connaissance des commentaires du Warrior, pense aussi que les meilleurs prospects peuvent se passer de cet événement annuel.
« Si tu estimes que tu es susceptible de te blesser, n’y va pas. Si tu penses que quelque chose peut t’aider, vas-y. Si cela t’aide de jouer, vas-y. Si non, ne joue pas. Mon job est de protéger mes gars. Le job des équipes NBA est d’obtenir le maximum d’informations possibles pour faire le bon choix à la draft. Alors ils veulent tous les voir jouer en 5 contre 5. »
L’intérêt ? Trouver un bon joueur de second tour
En gros, à chaque joueur d’évaluer son intérêt à y aller ou pas. Mais ce n’est en aucun cas un passage obligé, notamment pour les joueurs annoncés haut dans la draft. Lonzo Ball s’en est par exemple passé.
« Il ne faut pas se faire de souci pour ces gars-là. Il y a beaucoup de joueurs qui essaient d’accrocher la fin du premier tour, beaucoup d’autres seront au second tour. Je ne blague pas ! Si tu peux récupérer un second tour qui le fait, c’est incroyable pour une franchise. Tu cherches toujours des joueurs comme ça. »
Et le coach de prendre l’exemple d’Hamidou Diallo. Lui qui n’a pas joué la moindre seconde à Kentucky cette saison vient justement de se faire remarquer au test de détente à Chicago.
« Vous pensez que j’ai encouragé un jeune joueur athlétique comme lui à faire les tests ? Lui ai-je dit d’essayer de mettre son nez au niveau du cercle et leur montrer ? Le conseil, c’est de travailler avec eux et s’ils veulent te drafter, ils te drafteront. »
Ce constat est d’autant plus vrai pour ses joueurs qui, contrairement à Diallo, sont « NBA ready ». On pense bien sûr à Malik Monk et De’Aaron Fox.
« Ce que nos jeunes apprennent, c’est à se battre. Quand vous regardez Devin Booker ou Tyler Ulis, ils se battent. C’est parce qu’ils doivent s’entraîner chaque jour et s’affronter. Et les jeunes de cette prochaine draft feront la même chose. Mais ils sont tous jeunes, ils ont 19 ans. Ils ne peuvent pas boire de bière, sortir en boîte. Et quand vous les drafter, ils le savent. Ne pensez pas qu’ils ont 25 ans. Ils ont 19 ans. Les gens ne le croient pas et disent ‘ 19 ans, vraiment ? ‘ »
Calipari sous-entend ici que la marque « Kentucky » a fait ses preuves par le passé. Cette université est devenue l’un des plus gros fournisseurs de joueurs de qualité de la NBA, une véritable fabrique. D’où ce positionnement vis à vis de ses joueurs pour qui l’enjeu d’aller rassurer les potentiels recruteurs est peut-être moindre par rapport à d’autres.