Balayés par Cleveland, les Pacers n’avancent toujours pas…

Difficile soirée pour les Pacers. Éliminés dès le premier tour des playoffs, alors qu’en début de saison ils étaient annoncés dans le Top 4 de leur conférence et candidats déclarés pour (au moins) un second tour, les joueurs d’Indianapolis devront tirer les leçons d’une campagne de playoffs manquée.

Une statistique résume parfaitement ce premier tour, ainsi que la saison des Pacers : Indiana est sweepé pour la première fois de son histoire dans une série en 7 matches. Mais il faut aussi relativiser ce coup de balai puisque jamais une équipe (avec Golden State en Finals 1975) n’avait été sweepée avec si peu d’écart (16 points au total en 4 rencontres). Ou comment être bon dans la défaite…

Une 4e élimination en 6 ans contre LeBron James

Il y a donc beaucoup à dire et commenter sur Indiana. À prédire également. Avec Paul George free-agent l’été prochain, Larry Bird n’a plus le choix : il faut transférer son All-Star ou construire en un été une équipe digne de retrouver une finale de conférence pour éviter qu’il ne quitte Indiana. Avec un objectif clair : pouvoir faire enfin tomber LeBron James.

« C’est vraiment frustrant de perdre contre la même équipe ou le même joueur », lance George à l’Indy Star, lui qui est éliminé pour la 4e fois par James. « Je me suis donné à fond pendant l’été pour aider mon équipe. Ensuite, je dois toujours faire face à lui. Encore une fois, je suis trop court. Je n’ai pas fait assez. »

Cette frustration est compréhensible pour George et les Pacers, mais elle demeure simpliste. Face à LeBron James ou une autre formation, Indiana n’aurait pas nécessairement passé ce premier tour. Le niveau de jeu de la formation de Nate McMillan pendant la saison régulière n’était déjà pas assez convaincant pour espérer mieux.

« On est meilleur qu’une équipe à 50 % de victoires », estime McMillan. « On a évolué à ce niveau pendant toute la saison. On doit apprendre de cette période car Cleveland est une équipe habituée à jouer à son meilleur niveau à ce moment de la saison, à disputer ce type de rencontre. Ça se construit pendant la saison. Sur les deux derniers matches, on était cuit. On s’est fait battre, on ne s’est pas battu nous-mêmes. »

George s’est senti isolé

Désormais, il faut penser l’avenir. Comment entourer un joyau comme Paul George, auteur d’une série à 28 points, 8.8 rebonds et 7.3 passes de moyenne, et lui permettre de jouer une Finals dans un futur proche ?

Le recrutement de la saison passée était pourtant prometteur avec Jeff Teague, Thaddeus Young, Al Jefferson et même, en fin de saison, le retour de Lance Stephenson. Sur le papier, George était bien entouré. Sauf que l’ailier a semblé bien seul cette saison. En tant que leader, il a tout essayé : gueuler, critiquer ou encourager, pour réveiller ses troupes, irrégulières au possible. Il l’a clairement regretté après le Game 4 contre les Cavaliers.

« Je peux toujours faire plus. C’est la première fois, vraiment, que je me retrouve dans cette position. Même l’année dernière, George Hill et Ian Mahinmi étaient là pour m’épauler quand il fallait porter l’équipe et garder le groupe ensemble, être une voix dans le vestiaire. Ils étaient des joueurs qui gagnent, dans des équipes qui gagnent. J’ai des vétérans, mais ils (Hill et Mahinmi) étaient avec moi. Cette saison, ça a été plus dur pour garder tout le monde ensemble et positif. »

N’était-ce pas le travail, avant tout, de McMillan ? Le coach, choisi pour faire passer un palier offensif à une équipe modelée par les consignes défensives de Frank Vogel, n’a pas apporté sa touche personnelle. L’équipe a été inconstante et son avenir reste incertain.

« Je suis certain que Larry Bird, quand il sera prêt, m’appellera. On parlera et on se livrera nos sentiments. J’ai un contrat pour la saison prochaine. »

Certes, mais avec quelle équipe et quelles ambitions ?