Deuxième journée du tournoi de Villeurbanne avec deux nouveaux matchs au programme : Brésil-Côte d’Ivoire avant d’enchainer par France-Australie, une opposition intéressante et un vrai test pour les Bleus.

Au final, la France échoue de peu (66-67) mais a fourni une prestation plutôt convaincante avec des joueurs investis dans tous les compartiments du jeu.

Brésil-Côte d’Ivoire : 95-54

Pas de suspense dans le premier match de la journée puisque les Ivoiriens ont été largement dominés par des Brésiliens plus complets et plus solides.

Les ailiers brésiliens, plutôt timorés la veille, se sont ainsi réveillés. Marcello Machado, en particulier, a été très actif et adroit. Même s’il a reçu le pied d’un adversaire sur la tête, Machado a apporté beaucoup à cette équipe du Brésil qui n’a pas eu besoin d’utiliser Anderson Varejao.

Splitter n’a pas non plus eu besoin de forcer son talent pour dominer la peinture, même s’il a une nouvelle fois été assez maladroit. Surtout, il précipite ses tirs.

Quant à Leandro Barbosa, s’il donne l’impression de vouloir tirer à chaque fois qu’il touche le ballon, il a été adroit, ce qui compense des choix parfois douteux.

Côté ivoirien, seul Hervé Lamizana a surnagé. Dépassés des deux côtés du terrain, les autres membres n’ont ainsi pas pu se mettre en évidence.

France-Australie : 66-67

« C’est notre match le plus solide depuis le début de la préparation », a déclaré Vincent Collet. « On a dégagé plus d’envie et plus d’enthousiasme. »

La veille, la victoire n’avait pas levé les doutes sur les capacités de cette équipe. Au contraire, elle avait posé d’autres questions.

Cette défaite, paradoxalement, apparait rassurante. D’abord parce que l’équipe de France a réalisé une bonne première mi-temps, rivalisant sous le cercle avec des australiens pourtant très grands et physiques. Parce qu’il y a eu du jeu et une vraie volonté de courir. Parce qu’il y a eu du mouvement.

Nando de Colo, très timoré la veille, a réalisé une prestation intéressante. A la mène, où il débuta et insufla du rythme à la rencontre. Puis à l’arrière, où il fut décalé par Vincent Collet. Même s’il a encore commis des erreurs assez grossières et qu’il a fait des choix douteux, on est rassuré, surtout qu’il faisait face à Patty Mills.

Le coach des Bleus a visiblement décidé de réduire sa rotation. Alexis Ajinça, Fabien Causeur, Edwin Jackson et Andrew Albicy ont ainsi très peu joué. Ce n’est pas une mauvaise chose car les 8 joueurs utilisés ont montré, par leur envie et leur polyvalence, qu’ils pouvaient tenir un match.

Cela risque d’être problématique sur l’ensemble d’une compétition mais l’objectif est désormais d’être compétitif rapidement. Et l’équipe de France n’a plus le temps d’anticiper sur l’avenir. Elle doit vivre le présent.

Avec un Ali Traoré toujours impecable à la finition et une défense toujours aussi hermétique, elle peut respirer un peu. Surtout qu’elle n’a pas vraiment pu compter sur Nicolas Batum, bien gêné et qui livre donc une prestation moyenne.

Les problèmes aux lancers francs sont néanmoins toujours d’actualité, comme l’illustre le 3/9 sur la ligne de Boris Diaw. Un Boris Diaw dont les points ont manqué, lui qui a quasiment toujours su faire la différence sur ses prises d’initiative poste bas. Mais cela devient compliqué quand on ne met pas les lancers et qu’on refuse les tirs ouverts.

Coupable d’un oubli défensif sur la dernière action australienne, il a néanmoins pu compter sur la bonne activité au rebond de Batum, Koffi et Gelabale (auteur d’un bon match). L’équipe de France prend forme. On en attend pas forcément des merveilles. Mais si elle se donne à fond comme ce soir, on ne pourra rien lui reprocher.