Signés l’été dernier pour respectivement 64 et 72 millions de dollars, Timofey Mozgov et Luol Deng sont loin du rendement espéré par les Lakers. Le premier, qui tourne à 7.4 points et 4.9 points cette saison, a été laissé sur le banc à neuf reprises dernièrement, mais assure qu’il fait ce qu’il sait faire, « que ce n’est pas comme (s’il) allait sauter dans tous les sens » et qu’il fait son job. Le second marque à peine plus, avec 7.6 points de moyenne à 39% aux tirs, loin de son passage floridien l’an passé à 12.3 points et 46% de réussite, et répète qu’il fait fi des critiques.
« Je ne les écoute pas » affirme l’Anglo-soudanais pour l’OC Register. « Je sais que le gens sont sur mon dos. Je sais que tout le monde en parle. Je ne peux pas contrôler ça. La seul chose que je peux faire c’est venir à la salle tous les jours et travailler. »
Une situation « frustrante » pour tout le monde explique Luke Walton, qui met en exergue un principe fondamental pour faire avancer les choses dans un bon esprit : la communication.
« S’ils ne jouent pas, ce n’est pas parce qu’ils sont mauvais, mais nous avons un effectif plein de jeunes gars » rappelle l’entraîneur. « J’ai toujours respecté les coachs qui me disaient ce qu’il pensaient, la vérité. C’est ce que j’essaye de faire ici. Si quelque chose ne va pas, on en parle pour que ça sorte et que ça ne prenne pas de proportions démesurées. »
« On n’a pas de Kobe Bryant dans notre équipe, pas de postes réservés »
Une approche que les deux vétérans comprennent malgré leur mal être.
« On se parle mais ce n’est pas simple. Ce n’est pas facile pour (Luke Walton) non plus. Il le sait. J’ai envie de jouer » confie Mozgov, tandis que Deng assure que « tant qu’il y a de la communication, (il) fera ce (qu’il) peut ». « J’aime le basket et j’essaye de continuer à bosser dur et travailler mon jeu. Peu importe ce qu’on attend de moi, je le ferai. »
L’ancien Bull ayant déjà le regard porté vers l’avenir, la conjoncture à Los Angeles l’y obligeant.
« Je devrai me remettre en question l’an prochain et faire savoir à tout le monde ce dont je suis capable, en espérant que la situation s’améliore » conclut-il. « J’ai la chance de pouvoir jouer au basket et c’est une chance exceptionnelle. À moi de voir ce que j’en fais. »
La reconstruction risque de durer encore quelques temps dans la cité des anges et au milieu des jeunes pousses, l’ailier expérimenté devra aller chercher sa place.
« On n’a pas de Kobe Bryant dans notre équipe. On a pas de postes réservés » lance Luke Walton. « Tout sera ouvert lors du prochain training camp. Les joueurs devront mériter leur place. »
C’est dit.