Kings – Wolves : le duo Wiggins-Towns au-dessus du lot

Le jour et la nuit. Après les 142 points encaissés deux nuits plus tôt à Houston, Minnesota a retrouvé du sérieux défensif en s’imposant sur le parquet des Kings (102-88). Karl Anthony-Towns a une nouvelle fois été injouable dans la raquette (29 points et 17 rebonds) tout comme son compère Andrew Wiggins en périphérie (27 points). Le banc des Wolves les a, une fois n’est pas coutume, bien soutenus. Chez les Kings, où la marque est beaucoup mieux répartie, on a manqué de rigueur tant dans la tenue de balle (18 ballons perdus) que le repli défensif. Notamment dans un second quart-temps désastreux.

Dave Joerger avait pourtant réalisé une retouche dans son cinq en titularisant pour la première fois de l’année Willie Cauley-Stein, très productif en ce moment. Ce dernier ne peut pas grand chose sur le premier panier du match, un alley-oop somptueux, entre Rubio et Wiggins, parti sur la lune pour attraper le ballon, qui annonce la couleur. Enfin… pas tant que ça. Car ce début de match est plutôt Kings. La faute à Stein justement et son camarade de raquette Koufos. Tous deux enchaînent les hooks main gauche et dominent dans la puissance le tandem Towns-Dieng (16-8). Minnesota reste dans le coup avec l’adresse de ce même Towns à cinq mètres, ou Rush à trois points. Dans un duel à distance… à mi-distance, McLemore et Wiggins rentrent aussi bien dans leur match.

Rubio maestro sur jeu de transition

C’est dans le second quart-temps que la bascule opère. Pour répondre aux arrières de petite taille Collison-Lawson, coach Thibodeau aligne Tyus Jones à la mène et Kris Dunn en deux. Un choix payant car cette traction booste le jeu des Wolves. Tout comme l’adresse, très intermittente, de Bjelica, également actif au rebond (10 points à 4/15 et 12 rebonds). En parlant d’activité, le jeune intérieur de Sacramento, Skal Labissiere est lui aussi à son avantage, comme lorsqu’il va contrer la mobylette Dunn qui pensait avoir un lay-up en contre-attaque tout cuit.

Les Kings connaissent un gros trou d’air en attaque à trois minutes de la pause. Shoots ratés, lignes de passes bien coupées par l’adversaire, ballons perdus… Minnesota ne se fait pas prier pour sanctionner, face à un repli douteux. Rubio pousse et trouve Wiggins à trois points en transition, avant que Bjelica ne l’imite dans le corner opposé. Même Rubio y va de son tir primé ! Une déferlante s’abat sur les Kings. Après 24 minutes, le score est sans appel : 60-44. Sactown vient d’encaisser 40 points dans ce Q2 !

Des balles perdues fatales

Les Kings réagissent vite en alignant un 12-0. Mais Wiggins et Rush rétorquent sans trop de problème dans la périphérie (56-69). La défense locale est toujours à la peine. En attaque, seuls Collison au drive et Evans à l’extérieur semblent être à même de ramener l’équipe. Ce diable de Jones intercepte un ballon puis file tout seul au cercle. Puis Dunn score un jumper d’une propreté, encore en transition (69-88). Ce qui tue Sacramento, ce sont les ballons perdus qui se transforment en 20 points pour l’adversaire. Evans tente bien un dernier run dans l’ultime période. Mais Wiggins encore lui, dans le périmètre, score toujours. Son coéquipier Towns, trop fort, trop mobile, conclut d’un alley-oop puissant envoyé par Bjelica.

Minnesota arrache une victoire importantissime face à un concurrent direct en vue d’éventuels playoffs : seulement 2,5 victoires de retard sur Denver ! Les Wolves poursuivent leur road trip avec deux déplacements périlleux dans l’Utah, puis à San Antonio. Pour Sacramento, rien de telle que la réception des Nets mercredi pour tenter de relancer la machine.

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