Il y a urgence à New York, vaincu pour la cinquième fois de suite, 115-103 par le Magic, dans un match relativement brouillon de part et d’autre. Chez les Knicks, le refrain reste le même : l’équipe ne manque pas de talent mais se montre incapable de jouer ensemble et chacun y va de sa séquence. En défense, New York a pris totalement l’eau à l’extérieur (15/31 à 3-points pour le Magic, record de la saison) : Jodie Meeks ne s’est pas privé pour sanctionner (23 pts à 6/7 de loin) tandis qu’Aaron Gordon et Serge Ibaka ont parfaitement alterné de loin et dans la raquette (22 pts chacun). En sortie de banc, Elfrid Payton (13 pts, 14 pds) et Nikola Vucevic (14 pts, 13 rbds) ont encore été très précieux.
« Je pense qu’ils essayent. Il est possible que nous ne soyons tout simplement pas assez bons en attaque. Nous devons trouver quelqu’un capable de défendre. »
Ces mots prononcés par Jeff Hornacek au terme du match sonnent comme une gifle, une de plus pour des Knicks en grosse difficulté sur leurs terres.
Le jeu new yorkais trop haché
Privé de Kristaps Porzingis, New York a bien tenu une mi-temps mais encore une fois, la majeure partie des points proviennent de jeu en isolation alors que le Magic s’appuie sur une circulation de balle volontaire, à défaut d’être complètement appliquée. Dans l’animation, Elfrid Payton fait le travail, aidé par Nikola Vucevic, impeccable. Heureusement pour les Knicks, les initiatives offensives de Brandon Jennings fonctionnent et limitent les dégâts, alors qu’Orlando commençait à faire un petit écart (33-32).
Le Magic continue d’afficher un visage agressif et les pertes de balle new-yorkaises commencent à peser lourd. Les Knicks tiennent grâce aux tirs primés de Mindaugas Kuzminskas et Brandon Jennings mais Orlando contrôle toujours chaque retour. Carmelo Anthony enchaîne les passages sur la ligne mais cela n’aide pas le rythme de l’équipe, alors que Serge Ibaka et Aaron Gordon sont toujours aussi efficaces. À deux minutes de la mi-temps, Jodie Meeks ajoute un trois-points et le Magic peut prendre une pause bien méritée avec huit points d’avance, 67-59.
Jodie Meeks et Aaron Gordon assassins
La défense new yorkaise se réveille au retour des vestiaires, notamment grâce à l’énergie apportée par Joakim Noah. Carmelo Anthony se met au diapason de son coéquipier et les Knicks parviennent à plusieurs reprises à stopper l’élan floridien. Malheureusement, en attaque, c’est toujours laborieux et hormis des fulgurances en isolation de l’ailier ou de Derrick Rose, ça coince. Or, Orlando ne reste pas longtemps sans solution, notamment grâce à Jodie Meeks et son jeu sans ballon, mais aussi Aaron Gordon, qui provoque à plusieurs reprises Carmelo Anthony. Orlando prend de nouveau le large et il faut attendre le retour sur le terrain du banc, et notamment Brandon Jennings et Mindaugas Kuzminskas pour retrouver un peu de fluidité offensive. Mais New York n’y est pas défensivement et le Magic attaque le dernier quart-temps avec douze longueurs d’avance, 92-80.
Le banc des Knicks, si appliqué jusqu’ici, se plante totalement dans des minutes pourtant cruciales. En effet, si Brandon Jennings fait le spectacle, son jeu et ses passes à risque ne trouvent plus leur cible et New York commet cinq balles perdues dans les quatre premières minutes alors qu’Orlando déroule dans le sillage d’Elfrid Payton et Nikola Vucevic, tous deux incisifs (98-82). Et si Derrick Rose continue d’attaquer le cercle à son retour, c’est Aaron Gordon qui poursuit son chantier longue distance, un registre où les Knicks sont complètement défaillants. Logiquement, le Magic s’impose et s’accroche à sa course aux playoffs (16-20). Au contraire, le Madison Square Garden a de quoi faire grise mine tant le groupe manque complètement d’identité.
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.