Il s’en est fallu de peu, de très peu même, pour que les Wolves mettent fin à la série de victoires des Rockets. Finalement, au terme d’une prolongation fort disputée et malgré un Karl-Anthony Towns magistral (41 pts, 15 rbds, 5 pds mais 6 bps), Houston engrange sa dixième victoire de suite, 111-109. Grâce à James Harden bien sûr, encore proche du triple double (28 pts, 9 rbds, 13 pds mais 7 bps), mais aussi les shooteurs Ryan Anderson (28 pts, 6 rbds, 3 ints) et Eric Gordon (20 pts, 6 rbds, 4 pds en sortie de banc). Cette huitième défaite en dix matchs laissera des traces dans le moral des jeunes loups.
Le meilleur visage des Wolves
En effet, Minnesota a joué du bon basket durant la majeure partie du match. Sur leurs terres, les hommes de Tom Thibodeau ont fait preuve de sérieux des deux côtés du terrain. Certes, contenir James Harden ne suffit pas face aux Rockets (8/20 au tir) : dans sa huitième année NBA, le néo-meneur n’insiste plus avec son tir et peut désormais déléguer la tâche du scoring à ses coéquipiers, notamment Ryan Anderson, incisif dès le début du match, ou Eric Gordon. Mais encaisser des points est inévitable face à ces Rockets de la nouvelle ère D’Antoni et Minnesota l’a accepté sans se déconcentrer ni broncher.
À tel point qu’à la mi-temps, les Wolves étaient en tête de 13 longueurs, 57-44. Leurs adversaires du soir avaient beau artiller jusqu’à plus soif derrière l’arc, ils pouvaient eux s’appuyer sur leur homme fort dans la raquette : Karl-Anthony Towns, mais aussi Zach LaVine, de plus en plus en maîtrise dès qu’il s’agit de se créer son tir en sortie de dribble ou de profiter des largesses de la défense en coupant vers le cercle. Comme les Wolves tiennent leur défense, et que les joueurs de Houston ne sont jamais les derniers pour se relâcher à un moment de leur match, l’écart enfle en faveur des locaux.
Zach LaVine et Karl-Anthony Towns royaux
Même chose dans le quart-temps suivant, toujours grâce au duo Towns-LaVine, irréprochable ce soir. Quant à Andrew Wiggins, en détresse avec son tir, il a eu le mérite d’agresser le cercle et de récolter des fautes. À 80-76 à l’aube du dernier quart-temps, les Wolves avaient encore tout pour l’emporter. Et que dire de leur dernière période, contestée mais maîtrisée ? À chaque retour texan, à chaque panier d’Eric Gordon ou Pat Beverley, Minnesota trouve la parade, soit avec LaVine ou même avec Ricky Rubio à trois-points (87-76). C’est dire si tout semblait sourire aux Loups. À une minute du terme, ils disposent toujours d’un matelas de… 9 points.
L’éternelle leçon : un match dure 48 minutes
Or, c’est précisément à ce moment que leur inexpérience a entraîné leur chute. Coupables d’inattention au rebond à l’origine d’une transition conclue à trois-points par Eric Gordon, d’une mauvaise passe interceptée par Ryan Anderson et convertie en tir primé par Trevor Ariza, Minnesota offre une chance inespérée aux Rockets. À 30 secondes du terme, Ryan Anderson en rajoute une couche de loin pour réduire l’écart à trois points (95-92). 15 secondes plus tard, Andrew Wiggins a la balle du match, toujours avec trois points d’avance, mais James Harden le contre. Possession Houston. Temps-mort. Et dès la sortie, Trevor Ariza assassine les Wolves. L’égalité les conduit à la prolongation.
Les Rockets ne laissent pas passer leur chance
Les cinq minutes suivantes seront fatales aux hommes de Tom Thibodeau : en contrôle la majeure partie du match, ce sont eux qui courent derrière le score cette fois. James Harden connait bien ces moments et le fait savoir. Karl-Anthony Towns a beau se démener, une nouvelle mauvaise passe d’Andrew Wiggins envoie Eric Gordon à trois-points à moins d’une minute. Jusqu’au bout, avec les réussites de Nemanja Bjelica et Zach LaVine, les Wolves se battent mais c’est trop tard. Houston a réussi son hold-up.
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.