Sans sa moustache qui a fait sa légende dans la vallée de l’Arizona, Mike D’Antoni prône toujours l’attaque à tout-va avec sa nouvelle équipe des Rockets. Actuellement à 11 victoires et 6 défaites après leur dernier succès hier soir en déplacement à Portland, le technicien de Houston était satisfait de la prestation de ses troupes. En particulier de son axe majeur : James Harden – Clint Capela.
Mike, vous avez battu un record en termes de tirs à trois points tentés (21/50) face à Portland. James Harden a encore été inarrêtable en un-contre-un, est-ce la clé du match selon vous ?
« Oui, ça aide. Parce que la défense veut rester proche de nos shooteurs à trois points. Du coup, il peut jouer son un-contre-un. En fait, selon ce que la défense propose, il va s’adapter et attaquer différemment. Il doit lire la situation et je trouve qu’il l’a bien fait en étant agressif d’entrée de jeu. S’ils aident sur lui, alors il faudra faire autrement. On ne sait jamais comment ça va se passer d’un soir sur l’autre mais on veut toujours marquer plus que l’adversaire. »
Est-ce parce que vos shooteurs, dont Eric Gordon, ont eu la main chaude ou tout simplement parce que l’exécution des systèmes est plus nette ?
« Je pense que les joueurs sont de plus en plus à l’aise avec ce qu’on veut faire. Ils bougent la balle de mieux en mieux. Même si je pense qu’on peut encore faire mieux que ça. On a encore des périodes de moins bien, mais bon, on a de bons shooteurs et il n’y a pas de raison [qu’on ne marque pas de paniers]. Eric [Gordon] a retrouvé la forme après ces trois matchs où il était un peu en-dedans. Je ne pense pas qu’on ait fait quelque chose de particulier pour que nos joueurs soient bons. Ils ont eu la main chaude ou ils sont bons, c’est selon votre interprétation. »
Ce match face à Portland, une équipe très offensive aussi, c’est le type de match que vous aimez particulièrement, non ?
« Je les apprécie d’autant plus quand on arrive à marquer plus que l’adversaire. C’était un bon match face à une bonne équipe. Ils jouent de manière très similaire. Ils ont deux gars qu’on ne peut pas vraiment arrêter ; on ne peut qu’essayer de les ralentir et de rester sur leur dos. J’ai trouvé que le premier quart était fondamental pour nous, ils étaient en feu, ils ont rentré des tirs difficiles et on a tout de même réussi à rester au contact, à égalité après la période. Ça a parfaitement donné le ton pour le reste du match. »
Clint Capela a réussi son meilleur match de la saison, et en carrière, qu’avez-vous pensé de sa performance ?
« Il joue tout simplement. Il ne se pose pas de questions. Il progresse au fur et à mesure des matchs. Il rentre même ses lancers, un domaine où il a fait beaucoup de progrès. Il va encore beaucoup progresser, il n’a que 22 ans. Il va devenir l’un des meilleurs pivots de la ligue. »
Propos recueillis à Portland