Ne dites pas à DeMar DeRozan qu’il a rejoint Michael Jordan dans le livre d’or de la NBA, il ne vous croira pas. Au contraire d’Erik Spoelstra. « On a tout essayé mais c’est un joueur exceptionnel, tout simplement », assurait le coach du Heat après le cinquième match consécutif à plus de 30 pts du meilleur scoreur NBA. Décisif dans le 3e quart-temps puis en fin de match, l’arrière All Star a pu compter sur Terrence Ross (20 pts) et le banc des Raptors (36 pts, record de la saison) pour offrir à Toronto une 4e victoire (96-87).
Personne depuis Sa Majesté en 1986/87, pas même Kobe, le Shaq, KD ou T-Mac, n’avait donc réussi à passer la barre des 30 pts lors des cinq premiers matchs de la saison. DeMar DeRozan l’a fait et c’était logiquement la principale information discutée dans les vestiaire des Raptors après un succès trop facile pour faire de l’ombre à l’Histoire. Son nouveau coup de chauffe (34 pts), le Californien l’a segmenté en trois temps : début de match, troisième quart et fin de rencontre.
DeMar DeRozan joue le meilleur basket de sa carrière
DeMar DeRozan ne s’est pas contenté de soigner ses stats. Il a été décisif. Il le fut d’abord de la mauvaise manière en commettant quatre des six balles perdues des Raptors dans le premier quart-temps. Miami en a profité, enfilant les trois points comme les perles à l’image de ses gauchers Goran Dragic (17 pts à 3/5 à 3 pts) et Tyler Johnson (16 pts et 4/8 à 7m23). Après dix minutes, malgré un bon Pascal Siakam (8 pts), le Heat compte 12 pts d’avance. Terrence Ross et les substituts canadiens entrent alors en scène.
En 120 secondes, le voltigeur de l’Ontario score 8 pts dont deux tirs primés et relance les hôtes. Ils virent en tête à la pause (+6) après un deuxième quart-temps raté des Floridiens (19 pts), maladroits toute la soirée (38%).
Le banc du dernier finaliste de conférence épaule Ross, à l’image de Norman Powell et Patrick Patterson. Le deuxième cinq sera encore décisif en début de quatrième quart-temps en infligeant un 7-0 à un Heat qui ne se remettra pas de ce coup de bambou. Relégués à -16 dans le 3e quart-temps après le show DeRozan, Miami avait réussi à revenir à -4 après 36 minutes grâce à l’ancien Raptor James Johnson (11 pts) et Hassan Whiteside (21 pts, 16 rbds), auteur plus tôt d’un des plus beaux contre de l’année 2016.
« Notre rotation est large, nous avons vraiment un super groupe où chacun peut faire la différence et aider l’équipe », se réjouit après coup Kyle Lowry, très actif (13 pts, 8 rbds, 5 passes, 3 interceptions).
Après la série signée Ross et Powell en début de 4e quart-temps, Toronto ne laissera jamais Miami revenir à moins de cinq pts, rendant vains les efforts de Johnson et Whiteside.
« Nous avons manqué de concentration dans le dernier quart-temps, ils en ont profité », regrettait Dragic après ce troisième revers logique.
DeMar DeRozan, lui, doit faire regretter à Sports Illustrated son classement de début des saisons des meilleurs joueurs de la ligue. Il y était 46e seulement…
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.