Anthony Davis en capitaine abandonné

Si la saison des Pelicans continue sur cette dynamique, celle d’Anthony Davis sera aussi déprimante que passionnante…

Déprimante car l’intérieur All-Star est isolé dans une équipe inconstante. L’intérieur All-Star a donc clairement besoin d’aide pour gagner des matches. Néanmoins, elle sera passionnante car le champion olympique 2012 propose un spectacle unique et des statistiques prodigieuses.

Après un premier match déjà historique, Davis a confirmé face aux Warriors avec une nouvelle ligne de statistiques à lire deux fois pour mieux la saisir : 45 points à 17/31 au shoot, 17 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 2 contres, dont un monstrueux sur un 3-points de Green. Énorme mais insuffisant pour l’emporter.

« Je suis frustré car on est y à chaque fois, mais on a des absences mentales », constate Davis au Times Picayune. « On joue dur, avec énergie. On doit trouver une solution pour mieux exécuter nos systèmes. »

Des shoots ouverts à volonté ou presque

Les Pelicans gâchent effectivement des performances monumentales par manque de concentration et d’adresse. Après uniquement deux matches, Alvin Gentry se répète déjà…

« On doit avoir plus de joueurs qui mettent des tirs. On a manifestement besoin d’aide car si elles (les équipes adverses) envoient 2 ou 3 joueurs sur Davis, on doit avoir des joueurs qui se montrent. Il faut passer cet obstacle. On est là, on joue dur mais je ne crois pas aux victoires morales. On doit prendre de vraies victoires. »

Les mots choisis sont les mêmes que contre Denver. Gentry pointe du doigt la répartition des shoots très déséquilibrée puisque seulement quatre joueurs, dont Davis, ont tenté plus de 3 shoots contre les champions 2015 alors que ce dernier concentre toute l’attention des défenses adverses.

Draymond Green dominé comme jamais

Si l’on retire les shoots de Davis du total, les Pelicans ont encore été catastrophiques à 3-pts avec un vilain 4/20. Difficile alors de sauver l’intérieur, qui devient le 7e joueur à cumuler 45 points et 15 rebonds dans deux rencontres d’affilée après Charles Barkley, Elgin Baylor, Walt Bellamy, Wilt Chamberlain, Moses Malone et Bob McAdoo.

Dans l’histoire récente, il rejoint également Michael Jordan qui, comme lui, avait cumulé au moins 90 points en 1986-1987 (91 exactement) lors des deux premiers matches de la saison.

Enfin, une dernière statistique, pas historique mais révélatrice du niveau de jeu de Davis. Marquer 45 points aux Warriors est déjà une jolie performance, mais ce sont surtout les séquences face à Draymond Green qu’il faut retenir. Le couteau suisse de Golden State est l’une des références défensives de la ligue, et pourtant, il a encaissé 26 points à 9/15 au shoot quand il défendait sur « The Brow ». La saison passée, aucun joueur n’avait collé plus de 17 points à Green…