Chez les Nuggets, Jamal Murray se réhabitue doucement à mener le jeu

Capable d’évoluer sur les deux postes arrières, Jamal Murray est meneur de jeu de formation. Remplaçant du talentueux Emmanuel Mudiay, l’ancien de Kentucky passe tranquillement au niveau supérieur, où l’attendent de sacrés clients.

« C’était un peu plus facile à l’université » reconnait-il au Denver Post. « C’est très différent en NBA : Russell Westbrook défend sur toi. Il essaye de te voler le ballon et de dunker. Il faut garder ça à l’esprit. »

En attendant de se frotter aux meilleurs meneurs de la ligue, le rookie observe pour pouvoir rivaliser le moment venu.

« Lire les systèmes, lire les actions, savoir que les adversaires peuvent vous jouer des tours en fin de match : tel est l’état d’esprit d’un meneur de jeu. Il faut savoir diriger, ce que je sais faire, et s’habituer à la NBA pour être capable de faire les bons choix. »

Deux pépites à la mène

Et pour progresser, le Canadien peut compter sur un sparring partner de luxe.

« J’adore défendre sur lui » confie Jamal Murray au sujet d’Emmanuel Mudiay. « C’est ça qui est bien, pouvoir défendre sur lui tous les jours à l’entraînement et voir le jeu à travers ses yeux, quand il décide de lancer une passe, quand il coupe. »

En présaison, le rookie a compilé 11.3 points, 4.1 rebonds et 3.5 passes de moyenne en 25 minutes passées sur le terrain. Sur 109 possessions au total, il en a joué une trentaine avec la balle en main sur des pick-n-roll, shootant la plupart du temps derrière l’écran pour 48% de réussite. Pas mal pour un joueur qui sort d’une année au poste d’arrière.

« Je pense que c’est un chantier, mais j’ai vu de bonnes choses » observe son entraîneur Mike Malone. « Il a fait une des meilleures présaisons. Même s’il a joué meneur toute sa vie, il vient de faire une année entière sans ballon aux côtés de Tyler Ulis. Il est en train de se réhabituer à la mène, à gérer l’équipe et son organisation. Il a confiance en ça, et plus il le fait, meilleur il sera. »