Tony Parker : « Je n’ai aucune idée des intentions de Manu et Tim »

Tony Parker aura remporté un titre de champion cette année. C’est avec la casquette de président de l’ASVEL que le meneur des Spurs a célébré la victoire de son équipe en finale du championnat de France, face à Strasbourg, après avoir pourtant compté deux défaites de retard. Déjà quadruple champion NBA comme joueur, ce trophée possède une saveur toute particulière car il a été acquis avec un rôle différent..

« En tant que joueur, on contrôle son destin parce qu’on a la balle entre ses mains, » déclare-t-il au San Antonio Express-News. « Vivre une finale le costume du propriétaire, c’est quelque chose de très différent. Un match est très, très long. »

De retour aux Etats-Unis, Tony Parker a participé ce jeudi au camp d’entrainement pour jeunes sur le campus de l’université d’Incarnate Word. Dans la peau d’un joueur NBA. S’il contrôle la destinée de l’ASVEL et dirige la construction et l’évolution de l’effectif, ce n’est pas le cas chez les Spurs.

Le fameux « Big Three » se rapproche petit à petit de la retraite et on ne sait pas encore si Tim Duncan, 40 ans, et Manu Ginobili, 39 ans, seront encore là la saison prochaine. Les deux joueurs ont une « player option » mais il n’est pas certain qu’ils l’exercent alors qu’ils peuvent devenir free agents et quitter les terrains NBA.

« Je n’ai aucune idée quant à leurs intentions, » reconnait Tony Parker. « Mais la date butoir (ndlr : 29 juin) approche pour l’un comme pour l’autre. Nous saurons s’ils seront de retour. On verra bien. »

« Si Pop est content, je suis content… »

Le visage des Spurs a déjà évolué avec l’éclosion de Kawhi Leonard et l’arrivée de LaMarcus Aldridge. Contrairement à ses deux compères du Big Three, Tony Parker est encore sous contrat pour deux ans et 30 millions de dollars.

Son rôle a changé la saison dernière, et le Français s’est transformé en gestionnaire au sein du groupe. Avec 11.9 points par match, il a réalisé la plus faible moyenne de sa carrière depuis sa saison de rookie et ses 27 minutes par match représentent sa plus faible moyenne depuis son arrivée en NBA. Un changement de rôle qui ne dérange pas « TP ».

« Nous en avons parlé toute l’année, » ajoute-t-il. « Ce changement de rôle me va très bien et du moment que Pop’ est content, je suis content. »

Tony Parker s’apprête maintenant à vivre un été mouvementé, à commencer par la naissance de son fils en juillet, et les Jeux olympiques au Brésil en cas de qualification des Bleus. En raison du virus Zika, sa femme Axelle et son bébé ne se rendront pas à Rio.

« Ce sont mes derniers Jeux, c’est une certitude, » confirme-t-il. « Nous avons eu une conversation très positive avec Axelle. Nous savons que ce sont les derniers Jeux, alors essayons de monter sur le podium pour finir sur une bonne note. »

Une fois l’été passé, il sera temps de se pencher sur sa 16e saison NBA, avec peut-être une équipe des Spurs new look.

« On verra ce qui va se passer. Nous avons vécu un parcours exceptionnel, peut-être le plus beau pour un « Big Three ». On verra ce que l’avenir nous réserve. »