Treize ans après, Richard Jefferson retrouve les Finals

L’obstacle Toronto franchi, Richard Jefferson égalera cette nuit le record NBA du plus grand écart entre deux participations aux Finals NBA : 13 ans ! Il rejoint ainsi Elden Campbell (Lakers – Pistons) et Sam Cassell (Rockets – Celtics) dans les livres de l’histoire, et il faut se souvenir que c’était avec les Nets que Jefferson avait goûté pour la première fois aux Finals. C’était en 2002 alors qu’il était encore rookie, mais les Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O’Neal ne lui avait laissé aucune chance. À 35 ans, l’ailier profite de cette nouvelle chance avec une équipe mieux armée.

« Je ne sais pas combien de matches il me reste à jouer » rappelle-t-il au New York Post. « Jouer et faire partie de cette équipe compte énormément parce qu’à New Jersey personne n’avait d’expérience. Les fans, aucun des joueurs de l’équipe n’avait connu ça. On était un groupe dispersé de joueurs jetés là-dedans, qui jouaient juste plus dur et plus collectivement que n’importe quelle autre équipe. Aujourd’hui on pense que notre groupe est destiné à faire quelque chose d’unique. »

« Si on joue notre meilleur basket, nous gagnerons »

Le vétéran n’a pas le même rôle que lors de son année rookie, encore moins lors de la suivante conclue également par une défaite en finale, face aux Spurs cette fois. Néanmoins, à l’image de son équipe, Jefferson a su élever son niveau de jeu en playoffs. S’il marque toujours ses 5.5 pts/match de saison régulière, il est aussi plus adroit à 53% de réussite aux tirs contre 47%, 46% derrière l’arc contre 38%, avec un rebond de plus, le tout en passant deux minutes de moins sur le parquet. Plus agressif, il essaye de remplir son rôle du mieux que son corps lui permet de le faire.

« Mon job est de rentrer et jouer avec de l’énergie » décrit-il. « Les gens disent ‘Hé Richard, tu pourrais jouer encore longtemps’. Quand il faut jouer 10 ou 12 minutes, ça va, mais quand c’est 25, je suis genre ‘Argh’. Mais mon boulot est exactement celui auquel je m’attendais : rentrer, faire souffler LeBron ou jouer poste 3 quand il se décale en 4, défendre, être polyvalent. »

Lui qui connait bien la franchise d’Oakland pour y avoir passé une saison et demie, apprécie la régularité de ses anciens coéquipiers, mais croit fermement que si Cleveland parvient à combler ses trous d’air, les Cavaliers auront l’avantage.

« Je crois dur comme fer que si nous jouons notre meilleur basket, et qu’eux aussi, nous gagnerons » déclare l’ancien Net sûr de lui. « Après, la différence c’est qu’il ont joué à un très haut niveau de manière constante alors que nous avons connu des hauts et des bas cette saison. Pendant les playoffs on a eu essentiellement des ‘hauts’, mais il s’agit maintenant d’être régulier. Si nous y arrivons, on est persuadé qu’on peut gagner. Bien sûr, ils pensent exactement la même chose,mais je crois simplement qu’on va gagner si on joue à notre meilleur niveau. »