Le 27 juin 2013, soir de draft en NBA. Si Cleveland crée la surprise en sélectionnant Anthony Bennett, ce sont les Nets et les Celtics qui occupent tout l’espace médiatique avec un échange d’ampleur : Kevin Garnett, Paul Pierce et Jason Terry partent à Brooklyn contre Gerald Wallace, MarShon Brooks, Kris Joseph, Keith Bogans et trois premiers tours de draft 2014, 2016, 2018 et l’opportunité pour Boston d’échanger leur premier tour 2017 avec celui des Nets.
Pour les fans des Celtics, cette transaction est vécue comme une trahison puisque ce sont deux des piliers du titre 2008 qui s’en vont en échange de joueurs pour le moins anecdotiques. D’ailleurs, aujourd’hui, aucune de ces quatre recrues ne jouent encore en NBA.
Pourtant, trois ans après ce blockbuster deal, c’est bien Danny Ainge, président des Celtics, qui apparaît comme le grand vainqueur de cette nuit d’été. La draft 2016 approche et Boston dispose de huit choix de draft : trois au premier tour, dont celui… des Nets, prévu entre la 1ère et la 6e place !
Les défaites de Brooklyn vécues comme des victoires à Boston
En fait, la médiocrité des Nets cette saison a offert à la franchise du Massachusetts une chance inattendue de se renforcer considérablement par la draft… tout en participant aux playoffs. Mais même si les Celtics étaient convaincus du potentiel de cet échange, aucun dirigeant n’avait imaginé un tel scénario.
« Nous pensions que les Nets assemblaient une bonne équipe. » avoue Wyc Grousbeck, le co-propriétaire des Celtics au Boston Globe. « Je crois que ni les Nets ni nous n’avions pensé que ce tour de draft serait si haut cette année, sinon il y aurait probablement eu une protection sur ce choix de draft. »
Même le co-responsable de cet échange, Danny Ainge, a encore du mal à croire à sa chance. Pour lui, la transaction consistait à accumuler le plus d’atouts pour la reconstruction de Boston mais il n’imaginait pas que les mauvais résultats de Brooklyn puissent transformer l’un d’entre eux en or.
« Je pensais que Brooklyn serait bon. » confie le président de la franchise. « Je m’étais dit que le choix de draft 2018 pourrait peut-être un choix intéressant mais je ne croyais vraiment pas que celui de 2016 serait à ce niveau. Je pensais qu’ils auraient l’opportunité d’être une très bonne équipe. »
Les fans des Nets, témoins aux premières loges du bonheur des Celtics
Or, au fur et à mesure des défaites de Brooklyn (61, cette saison !), l’enthousiasme a commencé à croître du côté de Boston. La frénésie est désormais au plus haut : le cinquième de la conférence Est a 46.9% de chances de choisir dans le Top 3 de la draft. Sinon, le choix ne descendra pas au-delà de la sixième place. Conjugué aux 16e, 23e, 31e, 35e, 45e, 51e et 58e choix et la somme d’argent considérable à disposition pour cet été (entre 31 et 56 millions de dollars), cette opportunité fait des Celtics la franchise à suivre pour la prochaine draft, sans doute devant les Sixers.
Pour ne rien gâcher, Boston s’octroiera aussi les deux premiers tours de draft de Brooklyn lors des deux années suivantes. Comme les Nets sont en reconstruction, cela promet d’autres belles soirées d’été dans le Massachussetts. À Brooklyn, au contraire, le mauvais sort se cache aussi dans les détails : la draft se déroule au Barclays Center. La double peine.