Quand Jonas Valanciunas est tombé, la cheville droite toute tordue, les Raptors ont forcément grimacé. Leur pivot balte s’était transformé en destructeur des raquettes face au Heat, et Toronto allait devoir se passer de son pivot titulaire pour la fin de la série.
Bien inspiré, comme souvent, Masai Ujiri avait néanmoins paré à toutes éventualités en signant Bismack Biyombo lors de la dernière intersaison. Le géant congolais, dont on vous retraçait le parcours tortueux depuis la République Démocratique du Congo, n’avait connu que Charlotte depuis son arrivée en NBA, en 2011.
Spécialiste défensif, Bismack Biyombo s’était déjà montré en saison régulière, et il a fait parler la poudre en début de match hier soir, au point d’être la raison principale de l’écart créé par son équipe. En 19 minutes de jeu en première mi-temps, Biz a ainsi cumulé 10 points, 5 rebonds et 4 contres !
« Il a été très bon au rebond, et d’un point de vue physique, il a posé de solides écrans. Il a donné le ton très tôt dans le match, » explique Dwane Casey au Toronto Sun. « Ça a été extrêmement important pour lui de se mettre en jambes aux rebonds. Il a fait du très bon boulot, notamment sur les pick & roll pour contenir Joe Johnson. Quand Dwyane Wade prend du rythme, Johnson peut être difficile à tenir mais Biz a imposé sa présence. Lui et Patrick ont taffé sous les panneaux. »
Une séquence complètement folle !
Sur une séquence folle, Bismack Biyombo a même réussi à mettre le feu au Air Canada Centre. Tout a débuté sur une claquette dunk sur un tir raté de DeRozan, puis un contre sur Wade et un bouquet final sur un dunk monstrueux dans la continuité. Tout cela valait bien un petit clin d’oeil à l’idole jamaïcaine du sprint, Usain Bolt.
« Je pense que son jeu a parlé pour lui, » ajoute DeMar DeRozan sur le site officiel des Raptors. « L’énergie qu’il amène des deux côtés du terrain est incroyable, surtout quand il a imité Usain Bolt. Ce genre de truc, ça motive honnêtement. Quand Bismack est lui-même sur le terrain, quand il montre son charisme, ça nous porte. »
Plus discret en deuxième mi-temps, Biyombo a néanmoins sanctionné le Heat qui avait choisi de jouer small ball (est-ce vraiment un choix sans Whiteside…). Avec un rebond offensif massif en dernier quart, alors que Miami traînait à cinq longueurs, le pivot natif de Lubumbashi a pesé lourd dans cette victoire souvent fondamentale au match 5.
« Biz apporte son énergie à chaque match, » confirme Cory Joseph. « C’est son style. Il ne recule devant personne. Il va jouer dur peu importe la situation. C’est ce qu’on adore avec lui. Il va toujours apporter un effort constant. »
Hier soir, son énergie et son « charisme » ont peut-être bien fait la différence dans cette série indécise.
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