Goran Dragic, le « Monsieur Tout Le Monde » du Heat

Goran Dragic semble avoir atteint son meilleur niveau de jeu au moment le plus propice de la saison. Le meneur du Heat reste sur trois sorties remarquées, lors du Game 7 décisif face aux Hornets puis des deux premiers matches face aux Raptors, avec 23.7 points et 59.2% aux tirs tout en limitant Kemba Walker puis Kyle Lowry, deux maillons essentiels des formations adverses à seulement 11.3 points et 25.5% aux tirs.

En délicatesse avec son tir de loin, le Slovène reste sur 7 réussites (en 11 tentatives) dont le panier crucial qui a permis au Heat d’arracher la prolongation lors du Game 2 à Toronto. Bien que blessé à la bouche après avoir reçu un coup de coude (pour lequel il a écopé d’une faute) de DeMar DeRozan, Goran Dragic garde le sourire.

« C’est bien, nous avons l’impression que nous sommes de retour sur de bons rails, » déclare-t-il au Miami Herald. « Je me sens bien. Nous devons maintenant nous concentrer et jouer deux très gros matchs à Miami. »

Le Heat a l’occasion de mettre les Raptors dans les cordes mais il faudra pour cela remporter les deux rencontres en Floride. Deux succès permettraient à Dragic et sa bande de mener par 3-1 et d’aborder la dernière ligne droite de la série dans un fauteuil. Pour Dragic, pas question de s’arrêter en si bon chemin.

« Mon but a toujours été de jouer en NBA, » ajoute Dragic. « Quand ce jour arrive, c’est un dénouement et on se dit, ‘Enfin, j’y suis’, mais c’est là que le travail commence vraiment. Je ne voulais pas juste devenir un simple joueur NBA et après quelques saisons me retrouver poussé vers la sortie. Mon premier objectif était de devenir le meilleur joueur de Slovénie au sein de la ligue. Et après, l’appétit vient en mangeant… »

« Je ne sais pas comment D-Wade ou Steve Nash font pour gérer ça »

S’il est aujourd’hui une vedette en NBA et l’une des plus grandes stars dans son pays, Goran Dragic aime rester discret et son physique de « Monsieur Tout-le-Monde » l’aide beaucoup pour passer inaperçu.

« Je suis un mec normal, assez mince, pas trop grand, je mets des lunettes de soleil et je me fonds dans la foule, » explique-t-il. « Beaucoup de gens ne me reconnaissent pas. Tant mieux. C’est parfait. J’ai déjà dit à D-Wade ou Steve Nash que je ne savais pas comment ils faisaient pour gérer ce statut. Je veux être un joueur connu mais pas au point de ne plus pouvoir vivre en paix. On ne peut pas prendre du plaisir dans la vie. Je préférerais rester avec ma famille et faire ce que je veux. »

Un problème qu’il n’a pas chez lui en Slovénie même si son statut de célébrité est décuplé.

« Les Slovènes, ils restent en retrait, » insiste-t-il. « La plupart du temps, ils disent, ‘Voilà Goran.’ Mais ils ne s’approchent jamais. C’est leur nature. J’aime ça. Je peux rester tranquille avec ma famille. »

Pourtant, Dragic ne serait pas contre une parade dans les rues de Ljubljana pour fêter le titre de champion NBA, comme l’ont fait Radoslav Nesterovic (champion en 2005 avec les Spurs) ou le hockeyeur Anze Kopitar (2012 et 2014).

« C’était de la folie, » rappelle-t-il. « C’était sympa, les gens venaient faire des photos, il y avait un concert. C’était une grande fête. Bien sûr, j’aimerais aussi gagner un titre un jour. Nous sommes en bon chemin mais le trophée est encore loin. »

Il faudra déjà se débarrasser des Raptors avant un possible duel face aux Cavs de LeBron James…