LeBron James : « Cette équipe est destinée à réaliser de grandes choses »

« Channing, il faut que tu arrêtes de passer ! Tu n’es pas très bon pour ça. Tu dois shooter. »

Même pour un vétéran NBA de 32 ans, un conseil avisé ne tombe jamais dans l’oreille d’un sourd. James Jones le lui a demandé et Channing Frye s’est exécuté, battant un record en playoffs qui datait de 2010, avec les Suns. En 28 minutes, l’intérieur-shooteur a justifié dans un Game 3 mal embarqué pourquoi David Griffin l’avait fait venir dans l’Ohio : 27 pts, 10/13 aux shoots, 7/9 derrière l’arc.

Millsap : « S’ils shootent comme ça, ils vont être impossibles à arrêter »

« Maintenant je comprends mieux le trade » a même lancé Dan Gilbert à son GM après le coup de chaud de celui qui avait décidé « de mettre le barbecue en marche ». Louant l’impact de Kyrie Irving et Channing Frye dans le 4e quart-temps dantesque des Cavs (36-17), LeBron James justifiera lui aussi après coup l’échange de février. « Nous l’avons fait venir pour ça : shooter, shooter, shooter, shooter. »

Après une première mi-temps « pas très belle à voir », dixit Uncle Drew, le finaliste 2015 a « su élever son niveau de jeu dans le dernier quart-temps. Ils sont devenus bouillants, ils étaient dans une zone qu’on n’a pas su arrêter », constatait avec un sourire amer Al Horford. « S’ils continuent de shooter comme ça, ils vont être impossibles à arrêter, mais bon on doit trouver les solutions pour dimanche parce que tout ce qu’on a fait jusque-là n’a pas marché. »

Les rebonds offensifs de Tristan Thompson

On confirme. Après avoir battu un record NBA dans le Game 2 avec 25 tirs rimés rentrés, Cleveland en a encore mis 21 en Georgie. Certes, ça ressemble souvent à du handball, mais Tyronn Lue préfère lui retenir les 26 passes décisives et les 58 rebonds pour se réjouir de la performance de ses joueurs.

« On n’a pas fait beaucoup d’isolations, le plan était de faire circuler la balle, de jouer vite, avec un rythme élevé. On s’attendait à un match difficile et dans cet environnement hostile, notre domination au rebond, à l’image des 9 rebonds offensifs de Tristan Thompson, en dit long sur la détermination de cette équipe », a commenté l’ancien assistant de Doc Rivers et de David Blatt en conférence de presse.

Interrogé sur l’influence de l’ancien meneur des Lakers sur le banc, LeBron n’a pas été avare en louanges sur celui qui a gagné son respect.

« Pour nous, c’est important de l’avoir sur le banc car il sait nous faire prendre du recul quand nous avons la tête dans le guidon. Quand on revient sur le banc et qu’il nous dit qu’on est dans le plan de jeu, qu’on va gagner ce match, qu’on doit continuer dans ce qui a été décidé avant le match tous ensemble, ça nous permet de relever la tête. »

Tyronn Lue peut aussi réaliser les ajustements gagnants en cours de match et prouver à ses gars qu’il maîtrise son sujet. Lui-même expliquait a posteriori « qu’avoir mis Channing et Kevin (Love) ensemble a vraiment posé ses soucis aux Hawks car ça a créé des espaces pour LeBron et Kyrie ».

Irving : « LeBron sait toujours trouver les mots »

Quand un coach gagne et qu’il est adoubé par ses joueurs, c’est tout le groupe qui marche sur l’eau. Les Cavs n’ont toujours pas perdu un match en playoffs et le Big 3 n’est pas le seul responsable de cette invincibilité. Les Cavs sont devenus une équipe, une vraie. Kyrie Irving le confirme.

« Quand tu as des coéquipiers pareils, tu ne peux jamais douter. LeBron sait toujours trouver les mots pour me rappeler ce qu’il faut faire, pour me remettre en confiance quand je cherche les réponses face à la défense adverse. Ce soir, en première mi-temps, elle m’a sorti de mon rythme mais quand tu reviens sur le banc, tous ces combattants te remettent dans la bon chemin. »

Pas étonnant donc que la tirade de la soirée revienne à LBJ, auteur d’une envolée lyrique qui ne demande qu’à être accomplie : « Cette équipe là est destinée à accomplir de grandes choses, j’en suis convaincu. »

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