Les Rockets ont pris une sacrée dérouillée face aux Warriors pour commencer les playoffs. La franchise de Houston n’a pas hérité d’un cadeau avec la meilleure équipe de la ligue dès le premier tour, mais peut s’estimer heureuse d’être là. La saison avait très mal commencé, avec le limogeage Kevin McHale après un mois de compétition.
Après seulement 11 matches précisément, alors qu’il venait d’emmener les Rockets en finale de conférence. Cinq mois plus tard, Daryl Morey explique les raisons de ce choix.
« La décision de changer d’entraineur n’a pas été prise à la légère. Notre équipe avait besoin d’un électrochoc » raconte le GM de Houston. « En seulement 11 matches, on avait perdu plusieurs rencontres contre des équipes qui ne jouent pas les playoffs, dont deux à domicile, et ce n’était pas des petites défaites. À l’Ouest, on ne peut pas commencer comme ça, avec les objectifs qu’on avait. Je pense que si l’on avait attendu plus, il aurait été trop tard. Notre priorité c’est de gagner, et j’ai senti qu’un changement s’imposait. »
Sur ces 11 matches, Kevin McHale avait notamment perdu face aux Nuggets (deux fois) et face à Brooklyn. C’est après une quatrième défaite de suite à Boston que Morey avait décidé de se séparer de son coach pour mettre en place J.B. Bickerstaff, qui gagnera 37 matches pour 34 défaites.
« Cette décision était-elle juste ? Non. Était-elle bonne ? Impossible à dire car on ne sait pas ce que Kevin McHale aurait fait s’il était resté. J’ai le sentiment qu’on a pris la meilleure décision pour l’équipe à l’époque, et je sais que quand Kevin sera à nouveau un sacré coach lorsqu’il trouvera une nouvelle équipe. »
Kevin McHale avait passé quatre saisons dans le Texas avant de prendre la porte. 193 victoires pour 130 défaites, soit le meilleur pourcentage de victoires pour un coach dans l’histoire de la franchise (59.8%). C’est aussi le 3e plus grand nombre de succès avec Houston, derrière les 503 de Rudy Tomjanovich et les 216 de Bill Fitch.
« Le long mandat qu’il a eu avec les Rockets n’est pas dû au hasard » explique Morey. « Il a été un coach incroyable, et il a fait du super boulot. Je crois qu’il est le coach avec le meilleur pourcentage de victoires de la franchise. Depuis que notre propriétaire a repris l’équipe, il n’a utilisé que très peu de coaches. À Houston, on a de très bons coaches et ils restent longtemps. »
A priori, J.B. Bickerstaff n’a donc pas à s’inquiéter, sauf qu’il n’est que « coach intérimaire », et la direction pourrait lui préférer une pointure du coaching, comme Tom Thibodeau, par exemple.