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Il y a près de 30 ans, Sam Mitchell faisait les beaux jours de… Montpellier

NBA: Minnesota Timberwolves at Memphis GrizzliesAvant de connaître une longue carrière de joueur puis d’entraîneur en NBA, Sam Mitchell a passé deux années de sa vie dans le championnat de France. Le coach des Timberwolves a ainsi porté le maillot de Montpellier entre 1987 et 1989 aux côtés des mythiques Rick Raivio ou Apollo Faye. Au sein du « Montpellier Paillade Basket », club fondé par Louis Nicollin, il était l’un des meilleurs joueurs du championnat, tournant à plus de 30 points et 10 rebonds de moyenne.

Egalement élu meilleur défenseur de la saison, il tape dans l’oeil des Wolves où il deviendra capitaine aux côtés de Kevin Garnett. Aujourd’hui coach de Minnesota, il revient sur cette époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.

« On s’entraînait au milieu de femmes topless »

Sam, peu de gens le savent en NBA mais vous avez passé deux saisons en France avant de jouer au sein de la ligue américaine. C’était il y a près de trente ans. Quels sont vos meilleurs souvenirs de cette époque ?

Ça fait trente ans, déjà ? Le temps file, jeune homme… Mon premier jour, quand je suis arrivé à Montpellier, le coach (Pierre Galle) nous a emmenés à la plage pour un entraînement. On est descendu du bus et on a commencé à courir et à faire les exercices que le staff avait préparé pour nous. Il devait être 7 ou 8 heures du matin et la plage était déserte. C’était vraiment magnifique et incroyable de me dire que j’étais là, sur une plage du sud de la France. Puis au fil des heures, la température a grimpé et les gens sont arrivés sur la plage pour prendre le soleil et se baigner, et c’est là que j’ai réalisé que toutes les femmes étaient « topless ». J’ai eu du mal à garder ma concentration et au lieu de courir sur le sable, je suis aller courir dans la mer… jusqu’à la taille (rires).

En tant que joueur, qu’avez-vous appris lors de votre passage à l’étranger ?

La chose la plus importante est de réussir à s’adapter à un environnement totalement nouveau et de changer la perspective que l’on peut avoir sur le monde. J’étais un jeune homme de 24 ans quand je suis arrivé en France. Je ne parlais pas un mot de français… ce qui est encore le cas aujourd’hui. Mais le fait de découvrir une nouvelle culture, de nouvelles coutumes et un nouveau style de vie est une occasion unique et extrêmement enrichissante sur le plan humain.

J’ai eu la chance d’avoir d’excellents coéquipiers qui m’ont vraiment aidé à me sentir chez mois dès que je suis arrivé à Montpellier. C’est d’ailleurs là-bas que j’ai eu cette boucle d’oreille. Nous avions fait un pacte au sein du groupe : si nous gagnions beaucoup de matchs pendant la saison, nous nous ferions tous percer l’oreille. Je m’étais juré de ne jamais me faire percer l’oreille ou quoi que ce soit d’autre, ni de me faire tatouer. Mais c’était un pacte avec toute l’équipe.

Et alors ?

On se qualifie en Coupe d’Europe, ce qui était l’objectif du club, et nous sommes tous allés au centre-ville pour tenir notre promesse. Ces deux années sont probablement les meilleures de toute ma vie. C’est la vérité. J’ai tellement grandi et je suis devenu adulte dans cette petite ville du sud de la France.

Quand on quitte son pays et que l’on part vivre à l’autre bout du monde à 20-21 ans dans un univers entièrement différent de ce que l’on connait, ça forge un caractère. On a besoin d’être aidé et conseillé et c’est là que mes coéquipiers ont vraiment facilité mon intégration et m’ont fait découvrir la ville. Je ne pense pas que j’aurais joué en NBA si je n’avais pas passé ces deux années de ma vie en France. J’ai vraiment progressé au niveau de mon jeu et de mon physique.

Le monde a bien changé en trente ans et c’est aussi le cas pour le basket qui est devenu un vrai sport international. Quel regard portez-vous sur cette évolution et l’apport des joueurs « étrangers » en NBA ?

C’est vrai ! À l’époque, on pouvait compter les joueurs étrangers sur les doigts d’une main en NBA. Ils n’étaient que des exceptions. On ne savait même pas que les autres pays jouaient vraiment au basket. Aujourd’hui, notre sport est l’un des plus populaires à travers le monde entier. Il y a de grands joueurs aux quatre coins de la planète. On a quoi, 70 joueurs non-américains en NBA cette saison [100 en début de saison] ?

Cela montre à quel point le basket a grandi à l’échelle internationale. Et ce ne sont pas juste des « role players ». Quand on regarde des joueurs comme Dirk Nowitzi, Pau Gasol, Tony Parker, Manu Ginobili, on voit qu’il y a de très grands joueurs qui viennent de partout. Je ne sais pas si l’on peut encore parler de sport américain aujourd’hui.

Leur impact est incroyable et cela contribue à faire de notre sport et de notre ligue un phénomène planétaire. C’est vraiment positif pour le basket.

Propos recueillis à Washington.

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