Alors que Cleveland est au sommet à l’Est, New York est de son côté à la 13e place de la conférence. Liés depuis leur arrivée dans la ligue, les destins de LeBron James et Carmelo Anthony ont pourtant pris des trajectoires opposées, le premier enchaînant les titres de MVP et les trophées pendant que le second ne passait que deux fois le premier tour des playoffs.
Le Bleacher Report revient ainsi sur le lien qui unit les deux hommes, amis et partenaires au sein de Team USA, mais dont les carrières NBA sont si différentes. Et si tout s’était joué le 26 juin 2003…
« On m’avait dit que Detroit allait me choisir », raconte Carmelo Anthony au sujet de la Draft. « Une fois que Cleveland avait fait son choix, je me suis dit : Oh, je vais à Detroit ».
Avec le premier pick, les Cavaliers choisissent en effet LeBron James, phénomène tout droit sorti du lycée. Le King souffle alors à Melo qu’il est le prochain mais tout ne se passe pas vraiment comme prévu.
« Et Detroit a fait l’impasse ».
Au moins trois titres avec les Pistons ?
L’histoire est connue. Parce qu’il fait confiance à Tayshaun Prince, son ailier titulaire, et parce Darko Milicic a réussi un workout incroyable quelques jours avant la draft, le GM des Pistons, Joe Dumars, choisit l’intérieur serbe, dont il ne sait pratiquement rien mais qu’il imagine « meilleur que Dirk Nowitzki » à terme. La suite lui donnera tort.
« C’est ce qui m’a déçu », poursuit Carmelo Anthony. « Je voulais vraiment aller à Detroit. Il y avait Chauncey [Billups] et tous ces gars… À Detroit, il y avait quelque chose ».
L’année précédente, les Pistons avaient en effet déjà atteint les finales de conférence et ce deuxième choix de Draft venait de Memphis. Autour de Chauncey Billups, Rip Hamilton ou encore Ben Wallace, Detroit avait un noyau solide que Rasheed Wallace viendra compléter en cours d’année. Le groupe de Larry Brown remportera même le titre en 2004, manquant de peu le doublé en 2005 tout en participant à six finales de conférence consécutives entre 2003 et 2008.
Mais pour Chauncey Billups, l’histoire aurait pu être encore plus belle avec Carmelo Anthony.
« Cette mentalité qui fait qu’il arrête le mouvement du ballon ? Carmelo ne l’aurait pas s’il avait été un Piston », assure l’ancien meneur. « Nous ne l’aurions pas laissé jouer ainsi. Il serait un bien meilleur joueur qu’il ne l’est aujourd’hui, et il est déjà un grand joueur. Il aurait été… une vraie icône. Parce que c’est ce qui arrive quand on gagne ».
Et peut-être que l’équilibre dans la « rivalité » entre LeBron et Melo aurait été totalement inversé…
« Qui sait si LeBron aurait réussi à nous éliminer ? On aurait probablement gagner trois titres », assure Chauncey Billups. « Où en serait LeBron ? C’est un grand joueur, mais à quel moment aurait-il pu passer l’obstacle des Pistons si nous avions été là pour entourer Carmelo, avec cette équipe ? »