« Nous, ensemble sur le terrain ? On ne peut pas. Vraiment, on ne peut pas. C’est juste impossible. Ils ont dit qu’on pouvait jouer ensemble ? Peut-être qu’ils le pensent, mais on ne peut pas. Moi, je veux gagner, et on ne gagnera pas de cette manière. »
Tels étaient les mots de Monta Ellis lors de la reprise du training camp en 2009, quelques mois après que Stephen Curry a été drafté par Golden State.
Visionnaire, Monta Ellis ? Toujours est-il que les dirigeants des Warriors lui avaient donné raison, trois saisons (sans playoffs) plus tard, en l’envoyant à Milwaukee. Une manœuvre très peu appréciée des fans à l’époque, mais que plus personne aujourd’hui n’oserait renier, pas même le principal intéressé.
« Tout arrive pour une raison. Je pense que si j’étais resté, nous n’aurions probablement pas gagné le titre, » a concédé Monta Ellis cette semaine sur l’antenne de SiriusXM NBA radio. « C’est comme ça que je le vois. Quand j’ai dit à l’époque que le duo avec Steph ne fonctionnerait parce que nous étions trop ‘petits’, je ne racontais pas d’histoire. Regardez ce qu’il s’est passé à partir du moment où ils ont transféré l’un de nous deux. Ils m’ont transféré et ils ont gagné le titre. Quand j’ai dit ça, c’était vrai. Si lui [Curry] et moi étions toujours là-bas, je pense que ça aurait été dur pour nous de gagner à cause de notre backcourt de petite taille. »
Monta Ellis parti, il aura fallu tout de même trois ans aux Warriors pour se hisser sur la plus haute marche, mais son transfert en 2012 aura clairement marqué le début du renouveau à Golden State, avec Andrew Bogut comme clé de voûte défensif sous les panneaux.
En effet, outre la titularisation de Klay Thompson suite au départ d’Ellis, c’est l’été suivant que les Warriors ont drafté Draymond Green, Harrison Barnes et Festus Ezeli. Soit deux des cinq titulaires champions en juin dernier.