Mais où se cache Rashard Lewis ?

Après avoir remis en cause la prestation de Dwight Howard lors du match 1, continuons à chercher ce qui ne va pas dans le jeu d’Orlando face à Boston.

Cette fois-ci, c’est au tour de Rashard Lewis d’y passer. Ce joueur est capable d’alterner le très bon comme le pas bon du tout d’un match à l’autre. Autant il est capable de planter une série de 3 points dans certaines rencontres, autant Lewis peut être d’une inquiétante discrétion la match suivant. En fait, on ne sait jamais à quoi s’attendre avec lui.

Ce qui est certain, c’est que Rashard Lewis apparaît comme un joueur fragile mentalement. Tout du moins, on ne le sent pas capable de surmonter la moindre difficulté ou d’ajuster son jeu selon les circonstances. C’était déjà le cas l’an dernier lors des Finals NBA contre Los Angeles.

En fait, on constate que c’est fréquemment dans les matchs décisifs que Lewis perd toutes ses capacités. Ce fut également le cas lors des deux premiers matchs perdus face à Boston où il a été transparent : 6 points dans le premier match et 5 points dans le second pour plus de 40 minutes de jeu dans ces deux rencontres. Contre Boston, Lewis a donc marqué 11 points pendant les 83 minutes qu’il a passées sur le parquet ! Lui, qui est spécialiste du shoot à 3 points, en est à 1 tir longue distance pour 9 tentatives.

Pourtant, son entraîneur n’est pas si déçu de lui :

« Je ne pense pas que Rashard ait mal joué. » déclare Stan Van Gundy. « Ils restent collés sur lui… je dois trouver une façon de le faire impliquer. Il fait un bon travail défensivement sur Garnett. Les deux avaient marqué beaucoup de points dans leur dernière série et eux deux luttent actuellement pour marquer des points. »

Rashard Lewis va dans le même sens :

« Kevin Garnett est toujours un joueur qui fait la différence. Même s’il ne marque pas 20 points, il est encore décisif en fin de match avec sa défense. Il a de l’envergure, il rend les choses difficiles quand vous attaquez le panier. »

Lewis a tout dit : Garnett, même lorsqu’il ne marque pas, apporte autre chose. Lewis, lui, est unidimensionnel.

Ce qui nous a étonnés aussi, ce sont les stats de Lewis depuis le début de ses playoffs.

Jugez plutôt :

1er tour : Orlando – Charlotte (4-0) 15,75 pts 5,5 rebs 38 min/m
2nd tour : Orlando – Atlanta (4-0) 17 pts 5,25 rebs 35 min/m
Finale de conférence : Orlando – Boston (0-2) 5,5 pts 5,5 rebs 41 min/m

Plus Lewis joue, moins il est efficace… A Van Gundy de méditer cette stat.