Ricky Rubio a toujours été considéré comme l’un des meilleurs voleurs de ballon depuis son arrivée en NBA. Gêné par une santé fragile ces dernières saisons, le meneur espagnol n’a pu atteindre sa plénitude mais semble revenu au top de sa forme cette année. Depuis la mi-décembre, il enchaîne les performances de choix avec 32 interceptions au cours des neuf derniers matchs : 8 interceptions face aux Knicks, un match au cours duquel il a frôlé le quadruple-double, 5 face aux Pacers ou encore 4 lundi dernier à San Antonio. Selon lui, ces bons chiffres sont directement liés à son état de forme.
« Je me sens très bien physiquement, et je prends un peu plus de risques, » explique Rubio au Star-Tribune. « J’ai manqué une grande partie de la saison passée et j’ai enfin retrouvé mes sensations sur le terrain. Donc je me sens plutôt bien. L’interception est une question de placement et parfois de prise de risque. »
L’interception, une arme à double-tranchant
Son coach Mike Mitchell reste quant à lui prudent sur la pertinence de cette catégorie statistique, dont Rubio est actuellement classé 2e en NBA derrière Russell Westbrook.
« Il faut faire attention aux interceptions parce que ce n’est pas nécessairement un bon indicateur, » explique Mitchell. « Cela dépend de la façon dont on les réussit. Il y a déjà eu des équipes qui étaient les meilleures aux interceptions en NBA mais qui étaient aussi les dernières dans les autres indicateurs défensifs. On ne veut pas que nos joueurs soient focalisés sur les interceptions. Si une opportunité se présente, il faut être certain que l’on puisse la réussir. Un 50-50 n’est pas suffisant si l’on veut tenter sa chance. Il faut être sûr à 90% parce que si l’on se rate, cela crée une brèche dans la défense. »
Mitchell préfère quand Rubio prend moins de paris et se concentre sur une défense plus classique car les Timberwolves, même avec Gorgui Dieng ou Karl-Anthony Towns n’ont pas de joueur capable de dominer défensivement sous les paniers comme Rudy Gobert ou Hassan Whiteside
« On essaye encore de changer quelques habitudes, » ajoute Mitchell. « Nous en discutons avec Ricky en regardant des vidéos. On ne veut pas voir un joueur être trop agressif mais il faut cependant rester sans arrêt à l’affût. C’est juste que cela met trop de pression sur la défense en cas d’échec. »
Pour Rubio, le fait d’être en pleine forme lui a redonné confiance sur sa capacité à voler des ballons.
« Oui, cela aide un peu, » ajoute Rubio. « Il faut savoir où se trouvent vos adversaires et connaître leurs habitudes et style de jeu. Je regarde du basket à la télé sans arrêt. Dès que j’ai un moment je regarde d’autres équipes et analyse leur jeu. Il faut aimer ce sport pour regarder autant de matches mais au final, cela m’aide beaucoup. J’aime le basket. »