All Star en 2014, pour la première fois de sa carrière, DeMar DeRozan avait raté le rendez-vous la saison passée, cédant sa place à son coéquipier Kyle Lowry, devancé également par la belle saison des Hawks qui avaient envoyé quatre joueurs à New York. Cette saison, alors que la grand-messe prendra place à Toronto, dans sa salle, DeRozan a pris rendez-vous.
Pour jouer ce All Star Game à la maison
Avec 22 points, 4 rebonds et 4 passes de moyenne, l’arrière bondissant des Raptors réalise sa saison la plus complète. Il est plus passeur que jamais et à peu de choses près, à sa meilleure moyenne au scoring. Surtout, il est à la tête d’une équipe des Raptors qui s’impose encore comme une place forte à l’Est, à 16 victoires et 11 défaites à l’heure de ces lignes.
Après une semaine à 24 points, 5 rebonds et 4 passes de moyenne, le tout à 52% aux tirs et 92% aux lancers-francs, et pour quatre victoires en quatre matchs, DeRozan a reçu le titre de meilleur joueur de la semaine à l’Est, une première en carrière pour le champion du monde avec Team USA en 2014.
« C’est clairement un honneur. Surtout quand on connait le nombre de bons joueurs dans notre conférence. Je suis content de pouvoir représenter mon équipe et cette reconnaissance fait toujours plaisir. »
Mais la franchise canadienne subit encore les conséquences de ces piètres performances en playoffs, avec notamment une sortie de route prématurée la saison passée, malgré l’avantage du terrain face à Washington. Les Raptors ne sont pas encore pris au sérieux…
« Oui, on se sent encore sous-estimé. » avoue DeRozan sur CBS. « C’est fou de voir ça, quand on observe un peu ce qui se dit ou qu’on regarde un match, et qu’on entend parler davantage de certaines équipes, qui ne sont même pas devant nous au classement. Mais c’est devenu notre mentalité, on est les underdogs. On se bat chaque soir pour comme si on revenait de loin. Ça nous donne un avantage sur certains de nos adversaires qui ne s’attendent pas à ce qu’on joue avec cette agressivité. »
Moins shooteur, plus provocateur
Ayant réussi à en faire une force, les Raptors tiennent en tout cas bien le coup malgré des blessures concernant des joueurs majeurs à plus (Jonas Valanciunas) ou moins (DeMarre Carroll) long terme en ce début de saison. Par deux fois, ils ont échoué tout près du but face aux Warriors par exemple.
Dans la conférence Est, plus compétitive cette saison, les Raptors ont par contre pris leurs habitudes en saison régulière. Vainqueurs de leur division Atlantique ces deux dernières années, les coéquipiers de DeRozan comptent bien réaliser le triplé.
« Ce n’est pas facile, c’est clair. Car, chaque soir, il faut se battre contre une équipe qui a une chance d’aller en playoffs. Même les équipes qui sont pour le moment un peu à la traîne ont pu faire les playoffs l’an passé. En fait, il suffit d’une bonne semaine ou d’une mauvaise semaine pour qu’une équipe revienne au classement ou s’écroule à nouveau. C’est la beauté de ce défi. »
Plus attiré par le cercle, DeMar DeRozan a pris à bras le corps sa responsabilité de leader aux côtés de Kyle Lowry. Il prend désormais beaucoup moins de tirs à mi-distance et met au contraire à profit ses énormes qualités athlétiques en pénétration jusqu’au cercle, pour attirer la faute ou ressortir le ballon pour un coéquipier démarqué (d’où sa hausse statistique aux passes).
Actuellement 6e dans la conférence Est, les Raptors sont à portée de fusil des Hornets, du Heat et des Pacers. Comme l’évoque DeRozan, ça peut changer d’une semaine sur l’autre… Et à ce niveau, ça se joue parfois à quelques dixièmes de seconde près !
https://www.youtube.com/watch?v=0TrND0JpAJc