Les Warriors ajoutent le alley-oop à leur (déjà large) panoplie offensive

Sur une série incroyable de 23 succès d’affilée, invaincus depuis le début de la saison, et paraissant invincibles pour certains de leurs contemporains, dont notre Boris Diaw national ou encore Pat Riley (qui en a vu d’autres), les Warriors n’en finissent plus d’époustoufler le monde du basket.

L’effet Stephen Curry : la menace permanente

Rayonnants derrière leur génial meneur, et MVP en titre, Stephen Curry, les joueurs de Golden State respirent la joie de vivre, et surtout l’envie de jouer ensemble. Une des illustrations les plus éclairantes de cet état d’esprit collectif assez irréprochable, c’est l’entente parfaite des Warriors sur les alley oops.

En fait, cette action peut être analysée de plusieurs manières. On peut d’abord évoquer l’alchimie des joueurs entre eux, et en particulier des titulaires. On retrouve ainsi Draymond Green au centre du dispositif sur ces mises sur orbite avec des lobs vers le cercle. Tout part souvent d’une attaque simple du pick & roll en tête de raquette.

Stephen Curry attire la prise à deux, assez facilement vue son adresse du moment, libère rapidement le ballon à Draymond Green qui repique directement vers le cercle et attire lui le dernier défenseur, avant de lancer la passe en l’air pour son coéquipier démarqué, Andrew Bogut et Festus Ezeli essentiellement. Après le leurre Curry au départ de l’action (et ça marche aussi avec Curry en poseur d’écrans), c’est un deux contre un en faveur de l’attaque qui s’offre aux Warriors.

Des rôles interchangeables, un insoluble casse-tête pour la NBA !

Mais ce qui est remarquable, et c’est un deuxième point d’analyse, c’est que les rôles sont également inversés. Il est ainsi tout à fait possible pour Bogut de jouer les distributeurs, bien campé sur ses appuis au poste haut. Le grand Australien délivre les caviars pour les coupes en ligne de fond, souvent après un écran dans le dos, de Green ou autres à l’opposé du ballon. Draymond Green peut également remplir ce rôle de passeur, dans cette relation poste haut, poste bas.

Les Warriors utilisaient bien le alley-oop l’an passé mais il faisait l’objet d’un système à part entière et la tendance s’est élargie à toute l’équipe. Comme on peut l’observer sur l’action ci-dessous, Andrew Bogut hérite de la gonfle en tête de raquette et fait mine de suivre un système long avec la double sortie d’écran de Barnes et Livingston sur les ailes (avec poses d’écrans d’Andre Iguodala et Klay Thompson respectivement). Mais Shaun Livingston joue en fait le backdoor.

Une parfaite maîtrise du jeu d’écrans

Désormais, les Iguodala, Livingston, Thompson et Barbosa n’hésitent plus pour lancer des lobs. C’est presque devenu un automatisme dans le du jeu complet des Warriors. De manière générale, Golden State fait un travail remarquable pour profiter de ses joueurs en réussite. Stephen Curry (à Charlotte) et Klay Thompson (à Indiana) évidemment, mais aussi les joueurs de rotation. Dernier exemple en date : Brandon Rush face à Sacramento, auteur de 14 points en 4 minutes.

Et de la sorte, le jeu offensif des Warriors a pris une nouvelle dimension… celle-la même qui les porte actuellement sur ce record de 23 succès d’affilée. Toujours aussi efficace dans son spacing, mais aussi dans son économie générale du dribble, Golden State a semble-t-il encore progressé dans son entente sur le parquet, en additionnant à leurs armes passées (le tir longue distance, le pick & roll ou encore le drive & kick) de nouvelles solutions offensives tels que ce lob en sortie d’écran.

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