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Kobe Bryant : « Il y a tellement de beauté dans ma souffrance »

Kobe Bryant : Quelques heures après avoir annoncé sa retraite et quelques minutes après une 6e défaite d’affilée, Kobe Bryant s’est présenté à la presse. Une conférence de presse chaleureuse et intimiste où il est apparu tout sourire, comme soulagé. Il a eu des mots émouvants et inspirants. Un moment d’histoire.

 » Le processus final de la décision s’est fait plus ou moins en 72 heures, entre l’annonce à l’équipe, au coach, la lettre écrite aux fans et celle qui annonce ma décision. J’au voulu m’adresser au jeu, je ne l’avais jamais fait et c’était un exercice stimulant. Je n’avais jamais dit au basket à quel point je l’aime. C’est la décision de mon cœur, je ne voulais plus attendre pour l’annoncer. On ne peut pas prendre une telle décision en se basant sur des circonstances extérieures, il faut ça soit une décision personnelle. Il a fallu que j’accepte le fait que je ne voulais plus faire tout cela mais la décision était prise depuis déjà un moment. Il a fallu que je réponde à une question simple : veux-tu continuer tout ça ? La réponse est non. Je suis en paix avec moi-même car j’ai tout donné, il n’y a rien de plus que j’aurais pu faire. »

« Michael Jordan m’a dit d’en profiter »

Kobe est aussi revenu sur son long chemin de croix depuis trois ans…

« J’ai travaillé tellement dur pour revenir et je continue de bosser comme un dingue pour arrêter de mal jouer et aller au bout de moi-même. Je fais des étirements trois fois par jour et je le ferai encore ce soir et demain matin avant de prendre l’avion, je mets de la glace, je fais vraiment tout ce que je peux. Et pourtant je joue comme une merde. Je fais vraiment tout mon possible donc c’est plus facile de me sentir bien avec ma décision. Je ne ressens aucune tristesse. C’est un cycle naturel. J’ai connu tellement de moments incroyables et j’apprécie le fait d’avoir mal quand je me lève car ça me rappelle tout ce que j’ai accompli pour en arriver là. Je suis très reconnaissant envers ce que j’ai. On pourrait dire que je me sens un peu soulagé. Mais je vais continuer de repousser mes limites pour faire de mon mieux. »

Même si l’annonce est officielle depuis cette nuit, la star des Lakers en avait déjà discuté avec quelques proches…

« J’en ai parlé avec Phil Jackson et il m’a conseillé de segmenter la saison en plusieurs parties, je vais prendre match après match, en continuant de donner le meilleur, d’aider, d’enseigner aux autres joueurs. Je savais avant le début du training camp que l’heure était venue. Il y avait encore un « mais » et on peut dire que c’était de voir ce que ça allait donner cette saison. Le feu intérieur n’est plus le même et je me sens vraiment à l’aise avec ma décision. J’ai commencé à comprendre que mon obsession pour le basket était différente pendant une séance de méditation. Je n’ai pas envisagé d’arrêter maintenant, je veux aller au bout de cette saison. Il y tellement de beauté dans cette souffrance. Je sais que ça doit sembler bizarre mais j’apprécie la beauté des moments difficiles autant que celle des moments de bonheur. C’est dans cette progression que j’apprends le plus de moi. Les finales qu’on a perdues et les difficultés qu’on a traversées complètent le parcours. J’ai parlé de ma décision avec Michael Jordan cet été, c’était un des premiers à savoir. Il m’a vraiment dit d’en profiter, de savourer, dans les bons ou les mauvais moments. Pouvoir jouer dans toutes ses salles pour une dernière fois, ça sera génial. J’ai hâte. »

Un futur raconteur d’histoires

Ensuite, il sera temps de se concentrer sur l’après NBA.

« Je serais heureux d’être à Rio, ça serait fantastique de terminer avec cette équipe mais ce n’est pas du tout une obsession. Je me sens bien et enthousiaste. Je sais ce que je veux faire après le basket, il m’a fallu quinze ans pour trouver les réponses à des questions qu’heureusement je me suis posé assez tôt. Je suis né pour jouer au basket et ça a toujours été la chose la plus facile pour moi. Par contre savoir ce que tu veux faire après ta carrière alors que depuis que tu as l’âge de 3 ans tu ne fais qu’une seule chose, ça c’est difficile.

Quand j’avais 21 ans j’ai eu la chance d’avoir une discussion avec Giorgio Armani. Par curiosité j’ai commencé à lui poser des questions sur son business. Il m’a dit qu’il avait commencé à 40 ans. Là je me suis dit « je vais probablement jouer jusqu’à 35 ans mais après, qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? ». J’ai mis quinze ans pour trouver les réponses : le storytelling. C’est ce que j’adore. Sur le tournage du documentaire, j’ai vraiment réalisé qu’il y avait en moi une flamme pour éduquer en étant créatif, pour assembler les pièces d’un puzzle et raconter des histoires qui inspirent. »

Comme Magic Johnson, il aura fait toute sa carrière aux Lakers

Bien évidemment, Kobe est fier de terminer sa carrière à Los Angeles. Il n’aura porté qu’un seul maillot dans sa carrière et n’aura joué que pour les fans des Lakers.

« Les fans ont été une telle motivation et un tel catalyseur pour moi, je ne les remercierai jamais assez. Cette lettre que j’ai écrite pour eux ne suffit pas à leur rendre justice pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Il y a tellement de respect et d’amour entre nous. J’ai grandi dans cette ville, avec ces fans. Ils représentent tellement pour moi C’est chez moi ici, cette franchise et cette ville c’est ma maison. J’ai eu la chance de jouer toute ma carrière dans l’équipe que j’aime le plus au monde depuis que je suis gamin. J’ai toujours été un énorme fan des Lakers, donc j’ai vécu un rêve. Etre dans l’histoire des Lakers à côté de Magic, pour moi c’est le summum. Là je sais que je peux arrêter, c’est bon. »

Enfin, depuis plusieurs semaines, et surtout depuis cette nuit, Kobe a pu constater combien il comptait pour toute une génération de basketteurs.

« Quand je vois les réactions des autres joueurs, ça signifie tellement. Que ce soit Damian Lillard, James Harden et les autres, même les anciens, entendre leurs propos et leur respect pour ma carrière, c’est pour moi un accomplissement fabuleux. Ils m’appellent souvent pour me demander des conseils, c’est une récompense fantastique pour mon éthique de travail. Avoir le respect de mes pairs, c’est exceptionnel. A Detroit alors qu’on était au milieu du terrain avec les arbitres pour le choix des capitaines, y’avait un troisième joueur chez eux. Il était derrière Andre Drummond et je ne l’ai pas vu. Mais quand l’arbitre a dit « mais on a le droit qu’à deux arbitres », il a répondu « je voulais juste serrer sa main » (rires). A Portland y’a un joueur qui est venu chambrer en disant qu’ils allaient nous taper, je lui ai répondu « si tu n’es pas né avant le jour de ma draft tu ne peux pas faire de trash talk. Il a répondu « yes sir » (rires). »

Propos recueillis à Los Angeles

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