Paul George, un leader des deux côtés du terrain

L’une des plus belles histoires de ce début de saison, c’est bien celle de Paul George. Une jambe brisée avec Team USA il y a deux ans, une saison quasi blanche derrière… Mais la star des Pacers a pris son mal en patience pour revenir et tout casser cette année, au point de se demander si ce n’est pas le joueur le plus complet de la ligue ?

Après 14 matches, il tourne à 25.9 points de moyenne (1er à Indiana), 8.4 rebonds (1er) et 4.8 passes décisives (2e). PG est partout, et lors de sa dernière sortie mardi, il a tout bonnement massacré les Wizards avec 40 points à 14/19 aux tirs. Une performance qui a laissé son coach sans voix.

« C’est vraiment dur d’expliquer son match avec des mots, » avoue Frank Vogel pour le Washington Post. « Je veux dire, il a fait tellement de choses sur le terrain. »

Le technicien des Pacers ne fait pas si bien dire. À 25 ans, Paul George est ce genre de joueur au leadership total, capable de jouer à plusieurs postes, en attaque ou en défense : un « two-way player » comme il est coutume de dire outre-Atlantique.

Au-delà de sa productivité offensive, le MIP 2013 fait également la différence de l’autre côté du parquet. Le pourcentage au tir des adversaires passe de 50% à 42% quand il joue. Sur 100 possessions, les Pacers encaissent 102 points par match quand il est dehors, contre 94 s’il est présent sur le terrain. Dans son sillage, la franchise de l’Indiana possède la quatrième meilleure défense de la ligue (95.3 points/match).

« Il est capable de planter 40 points, de porter l’équipe sur son dos en attaque et aussi être le meilleur défenseur de la franchise, » explique Frank Vogel. « C’est un joueur spécial, et sûrement le meilleur « two-way player » de la ligue. Nous sommes vraiment une équipe différente avec lui. »

Mieux que Kawhi Leonard, loin de LeBron James

L’influence de Paul George en terme statistique est bien plus importante que pour des joueurs du même profil – capable de transformer le sort d’une rencontre – comme DeMar DeRozan, Jimmy Butler et même Kawhi Leonard. Mais il reste tout de même encore loin de l’ultra-domination d’un LeBron James, des deux côtés du terrain. Quand le King est sur le court, les Cavs encaissent 14 points de moins sur 100 possessions, et inscrivent 21 points de plus.

Les deux hommes aiment à se livrer des duels mémorables, comme le 8 novembre dernier : malgré l’énorme match de PG (32 points, 11 rebonds, 6 passes), c’est le King et ses 29 points qui sont sortis vainqueurs. Maintenant que la franchise de l’Indiana est revenue à son meilleur niveau (avec un bilan actuel de 9-5), les deux monstres peuvent à nouveau se donner rendez-vous lors des playoffs, et faire revivre au monde entier leurs joutes toujours épiques.