Après cinq matchs, San Antonio affiche déjà deux revers à son bilan, un bilan qui n’a pour le moment rien d’outrageant compte tenu de la précocité de la saison et de celui de l’an passé à la même période (2-3). Néanmoins, les Spurs ont de grandes ambitions pour cette saison, comme le démontre leur recrutement estival, et l’équipe aimerait que les résultats suivent plus vite. Terrassé par Washington à la dernière seconde, les Texans perdent de nouveau bêtement un match et Tim Duncan n’apprécie guère. Selon lui, les joueurs ne jouent pas aussi naturellement qu’ils le devraient.
« Tout le monde réfléchit trop. » observe t-il auprès du San Antonio Express-News. « On essaye de penser de la bonne manière, de faire la bonne décision à chaque fois et quand on pense trop, le réflexe vient au second plan. Le moment de pause et l’hésitation dénaturent notre jeu. Nous devons passer outre. »
Une attaque moins efficace
Avec 99.1 points inscrits et 16.6 passes sur 100 possessions, les Spurs se montrent bien moins efficaces que la saison dernière (106 pts et 18.6 pds / 100 poss) alors même qu’ils jouent plus vite (99.6 poss / 48 min contre 95.9 poss). L’une des explications se retrouve sur leur ratio de balles perdues, bien plus important que lors de la dernière campagne (18.2 bps / 100 poss contre 14.4), le signe d’un collectif encore en rodage. Pour le futur Hall of Famer, l’attention conséquente accordée à l’intégration des nouveaux joueurs pousse le groupe à délaisser l’action pour la réflexion.
« Le jeu est une expérience. On peut faire des séances vidéos et tout ce que vous voulez, la conclusion est une qu’une fois sur le terrain dans l’une de ces situations, vous ne savez pas à quoi vous attendre. C’est pourquoi il y a 82 matchs. Nous allons trouver une solution et les gars vont s’épanouir. »
Conscient de jouer à contre-courant, LaMarcus Aldridge assume quant à lui pleinement sa part de responsabilité.
« C’est un processus. » tempère l’ailier-fort. « Cela arrivera de nouveau lors de certains matchs. Dans d’autres, je m’adapterai bien. Contre les Wizards, c’est de ma faute. Le problème ne venait pas de l’attaque ou quoi que ce soit d’autre. C’est simplement moi qui ait trop gambergé. »
Il était dit que l’intégration de joueurs aussi importants que l’ex-Blazer ou David West prendrait du temps. Il reste désormais 77 matchs pour trouver un collectif.