Dense à la Karl Towns

Premier choix de la draft, Karl-Anthony Towns n’aura eu besoin que de deux matches pour entrer dans la petite histoire de la NBA. Le rookie de Minnesota est ainsi devenu le plus jeune joueur à débuter sa carrière par deux double-double. Au-delà de l’anecdote, ses 28 pts, 14 rbds et 4 cts ont surtout permis aux Wolves de s’imposer 95-78 à Denver, pour une deuxième victoire en deux matches. C’est d’ailleurs la première fois de son histoire que Minnesota débute une saison par deux succès à l’extérieur.

« Samedi, on va enterrer notre coach en vainqueurs. C’était ce qu’il y avait de plus important pour moi » a-t-il réagi, toujours aussi ému par la perte de Flip Saunders, l’ancien coach/président de la franchise.

Pour le rookie, comme ses coéquipiers, les matches sont une manière d’oublier la peine et la douleur.

« Cela nous permet d’échapper un peu à la réalité » confirme Kevin Garnett au Star Tribune. « C’est une semaine difficile mais on arrive à gérer. »

Un Rasheed Wallace 2.0

Un Kevin Garnett fier de son protégé, n’hésitant pas à se lever et à hurler sur le banc de touche après une séquence débutée par un contre énorme et ponctuée d’un shoot en tête de raquette. Un Towns au four et au moulin, et forcément fatigué après avoir shooté à 19 reprises. Un record pour lui, qui n’avait pas shooté autant depuis le lycée !

« Beaucoup de points ont été inscrits sur des paniers après un dribble » raconte-t-il. « En face, ils faisaient 2m07 et moins et moi 2m13. Ce genre de situation n’arrive pas souvent, et j’ai profité des ouvertures. »

Sur ce qu’on a vu face aux Lakers puis aux Nuggets, Karl-Anthony Towns est bel et bien une version 2.0 de Rasheed Wallace. Sa vitesse, sa polyvalence et la qualité de son tir vont rapidement devenir un vrai casse-tête pour les intérieurs adverses.