Pour l’instant, Mam Jaiteh tourne la page NBA

Longtemps pressenti en fin de premier tour, voire début de deuxième tour, Mam Jaiteh n’a finalement pas été sélectionné du tout lors de la dernière draft. Le jeune intérieur de Nanterre n’a pourtant pas ménagé sa monture avec des workouts à travers tout le pays, pour finir de convaincre les scouts NBA… mais en vain !

Overdose d’USA ?

De retour à la maison, l’intérieur s’est mis au vert pour retrouver ses esprits et digérer complètement cette énorme déception. À 20 ans seulement, cette force de la nature a encore du temps devant lui pour aller accrocher son rêve américain.

« La draft est la grande porte pour la NBA mais il y en a d’autres. J’y pense encore mais je dois déjà prouver ce que je vaux et réussir une grande saison. Quand il y a un échec, il faut l’accepter, savoir pourquoi il y a eu cet échec et avancer. »

Ayant de fait changer d’agent, passant chez BeoBasket, Mam Jaiteh retrouve peu à peu l’appétit. Passé ce coup de bambou, il faut reprendre la marche avant, et cette dernière ne passera pas par les ligues d’été. Il a semble-t-il eu assez d’avion et de séances d’entraînement privé pour l’année !

« J’ai décidé de ne pas participer aux summer leagues, » assène-t-il dans les colonnes du Parisien. « Des équipes m’ont invité mais je ne veux pas y aller. Je n’ai pas été drafté, c’est un échec, je n’ai plus envie de courir après pour le moment. Je veux passer à autre chose. La seule chose que j’ai en tête, c’est de réaliser une grosse saison, quel que soit l’endroit, et poursuivre mes progrès. Ça fait trois ans qu’on me parle de la draft tous les jours. Ça n’a pas tourné comme prévu. Je tourne la page pour l’instant. »

Bleu bite chez les Bleus

Et puis, il ne faut pas oublier que Mam Jaiteh fait partie de la présélection pour l’EuroBasket. Certes choisi pour apprendre à connaître le groupe (et ses exigences), il devrait néanmoins apprendre beaucoup au contact des Parker, Diaw, Batum et consorts. De quoi oublier complètement cette mésaventure !

« Cette sélection me rend vraiment heureux même si je n’ai pas pu en profiter à cause du stress lié à la draft. Je vais vraiment réaliser que je suis au milieu de ces joueurs quand j’y serai. Savoir que Vincent Collet m’appelle est incroyable. C’est un honneur et aussi une récompense. »

Comme d’autres avant lui (Jose Calderon, Ben Wallace, Chris Andersen…), Mam Jaiteh n’est pas obligé de passer par la draft pour se faire une place en NBA. Il lui suffit de prouver sa véritable valeur dans son club et en sélection nationale.