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Interview Boris Diaw : « Petit, ma mère m’interdisait de regarder la feuille de marque »

Avant de remettre son bleu de travail pour la préparation de l’Eurobasket avec l’Equipe de France, Boris Diaw a fait escale au Sénégal. A Thiès plus exactement où il a rencontré les élèves de la SEED Academy, école dans laquelle il a récemment investi.Avant de remettre son bleu de travail pour la préparation de l’Eurobasket avec l’Equipe de France, Boris Diaw a fait escale au Sénégal. A Thiès plus exactement où il a rencontré les élèves de la SEED Academy, école dans laquelle il a récemment investi. Le capitaine des Bleus a permis à la SEED d’intégrer à son programme une section Elite Féminine. Entre deux sessions de travail et de partage avec les gamins, Babac’ nous a parlé de son Sénégal, sa passion pour le basket féminin et ses ambitions concernant cette nouvelle collaboration

 

Basket USA : Petit, tu as passé pas mal de temps aux côtés de ta mère qui a eu une très longue carrière. C’est ce qui a provoqué cet attachement au basket féminin ?

Boris Diaw : Forcément ! Avoir suivi ma mère sur les terrains en était jeune, ça a énormément joué. J’ai très tôt pu apprécier le basket féminin. Même aujourd’hui, j’aime bien le regarder, à la télé ou en live. Je suis l’équipe de France, le championnat et même la WNBA. Je suis souvent allé voir les Stars à San Antonio ou le Mercury quand j’étais à Phoenix. J’aime bien aller voir le basket féminin. Et je trouve que c’est un super moyen de développement et d’insertion. C’est pour cela qu’avec l’association, on se concentre pas mal là-dessus.

 

Basket USA : La SEED Academy est une référence au Sénégal et en Afrique. C‘était une volonté de prendre le train en marche dans une structure déjà bien en place ?

B.D. : Justement, le fait que la SEED soit déjà bien organisée nous a poussés à demander un partenariat avec eux. Ça fait plusieurs années que je passe les voir, en tant qu’invité et observateur. Je venais voir ce qu’il se faisait. Et avec Babac’Ards, on a sillonné pas mal de villes au Sénégal : Kaolack, Thiès, Dakar, Saint-Louis… On a fait pas mal de chemin. La SEED est ce qu’on a trouvé de plus sérieux. Ils ont le savoir-faire. J’ai beaucoup aimé leur philosophie avec les gamins. Ils font un bon suivi scolaire. C’est ce qui nous a poussés à nous associer à eux. C’est un projet qui a de l’ambition et qui grandit jour après jour.

Avant de remettre son bleu de travail pour la préparation de l’Eurobasket avec l’Equipe de France, Boris Diaw a fait escale au Sénégal. A Thiès plus exactement où il a rencontré les élèves de la SEED Academy, école dans laquelle il a récemment investi.

Basket USA : Comment s’est fait ton « retour au Sénégal », tes premières fois dans le pays d’origine de ton père ?

B.D. : Je suis d’abord rentré voir la famille, découvrir le pays. La première fois que je suis venu, j’avais 7 ans. Ensuite, je suis revenu à mes 21 ans. J’étais là en touriste les deux premières années. Et j’ai vu qu’il y avait des besoins, des choses qui se faisaient sentir. C’est de là qu’est née l’idée de créer une association pour subvenir à quelques besoins, à mon échelle, sans tout chambouler. Je voulais aider par ci par là sur quelques projets.

 

Basket USA : Qu’as-tu découvert en venant, que ce soit d’un point de vue sportif mais aussi dans la vie au quotidien ?

B.D. : J’ai découvert qu’il y avait pas mal de choses à faire dans tous les secteurs. Le premier secteur sur lequel on a aidé, c’était le recueil d’enfants des rues. Un pseudo orphelinat. On a pas mal aidé au niveau hospitalier. En parallèle, il y avait toujours une opération basket. C’est ce que je connais, c’est ce qui fait partie de moi à part entière. Au début, on faisait de simples entraînements ludiques et ensuite on a commencé à faire des clinics avec des experts du basket français. Lucien Legrand est venu avec moi pour échanger avec les entraîneurs du Sénégal.

 

Basket USA : Justement en parlant de Lucien Legrand, la SEED peut-elle reproduire le modèle de l’INSEP ?

B.D. : Complètement. La SEED ressemble à l’INSEP dans le fait que l’école est prioritaire. Les heures de cours sont suivies. Il y a un respect des joueurs vis-à-vis des entraîneurs et de tout le monde. Une grosse éducation est faite ici. Aujourd’hui à l’entraînement, les filles, qui sont encore des gamines de 17-18 ans, ont pris sous tutelle les jeunes filles de 13-14 ans pour leur enseigner le basket et le respect. Ça me touche particulièrement car ce sont les valeurs que l’on essaye de véhiculer. C’est le rôle que tient l’INSEP dans le basket d’élite avec des futurs joueurs de l’équipe nationale qui en sortent et qui pourraient sortir de la SEED. La seule différence, c’est que l’INSEP est totalement financé par l’Etat. Ici, la SEED se fait substitution de l’Etat. Mais au vu du bon travail fait, le gouvernement ne pourra pas faire autrement que d’aller dans ce sens-là.

Avant de remettre son bleu de travail pour la préparation de l’Eurobasket avec l’Equipe de France, Boris Diaw a fait escale au Sénégal. A Thiès plus exactement où il a rencontré les élèves de la SEED Academy, école dans laquelle il a récemment investi.

Basket USA : Au final, comment va se matérialiser ce partenariat entre la SEED et Babac’Ards ?

B.D. : C’est un partenariat simple. La SEED souhaitait étendre sur la Junior Team et ouvrir aux filles. Pour Babac’Ards, c’était une aubaine parce que c’est ce que nous avons toujours voulu. On en avait déjà parlé il y a 5-6 ans, à l’époque où la SEED n’était pas prête. Les choses se sont accélérées, la SEED Academy a été prête à faire une place à l’élite féminine. Ils avaient besoin d’un coup de pouce et c’est là que Babac’Ards entre en jeu. On les aide à ce niveau-là. Mais ça ne veut pas dire que je ne vais pas regarder ce que font les garçons de la SEED et que le reste de la SEED, on ne s’en occupe pas. On voulait juste se concentrer sur ce projet-là et voir ce qu’on pouvait faire à notre échelle.

 

Basket USA : Justement, tu as eu l’occasion d’avoir un premier contact avec les SEED Girls. Comment ça s’est passé ?

B.D : On a eu un super contact. Je vois que les élèves sont contentes d’être là. Encore une fois, la chose importante, c’est de le faire par passion et de prendre du plaisir. Aujourd’hui, j’ai vu que les gamins ont pris énormément de plaisir, avec le staff surtout. Quand on m’a présenté le staff, les gamins applaudissaient, ils chantaient leurs noms. Je vois qu’ils sont proches d’eux et ça fait chaud au cœur.

 

Basket USA : Sur le terrain comme dans la vie, tu es quelqu’un de très collectif, qui aime mettre en avant le partage. Comment ton éducation a fait de toi la personne que tu es aujourd’hui ?

B.D. : Le fait d’être collectif vient de mon éducation. Il y avait deux choses. Déjà, le fait d’aller jouer tout le temps avec des joueurs plus âgés que moi, plus grands. J’allais sur les terrains avec mon frère qui a 4 ans de plus que moi. Quand t’es petit, tu fais la passe aux grands et tu te tais. Au-delà de ça, c’est surtout ma mère qui m’a apporté cette culture. Comme je disais, quand elle jouait, c’est ce basket-là qu’elle aimait. C’était déjà une joueuse altruiste. Tout petit, durant mes années de poussins et benjamins, elle m’interdisait de regarder la feuille de marque. Le but, c’était d’avoir pris du plaisir avec les coéquipiers. Quand on gagnait, c’était la cerise sur le gâteau.

 

Basket USA : A l’entraînement de la SEED, on a vu que les coaches insistaient beaucoup sur des messages qu’ils font passer aux élèves. Quel était celui de ta mère ?

B.D. : Son message, c’est celui que j’essaye de faire passer aujourd’hui. Il faut avant tout prendre du plaisir dans ce qu’on fait. Ça aide au développement de soi mais ce sont les effets secondaires du sport. Avant toute chose, il faut se faire plaisir, le faire parce que c’est ce que l’on aime, par passion. Il ne faut pas voir ça comme un métier, faire des heures d’entraînements par jour parce que c’est le métier qu’on veut en faire. Quand j’étais gamin, je ne suis jamais allé à l’entraînement à reculons. Ça m’a toujours fait plaisir d’y aller.

Au-delà de ça, il y a une éducation qui se forme, j’allais à l’école en même temps, j’ai passé le bac en même temps. Il s’est trouvé que j’ai réussi à faire du basket mon métier. C’est la cerise sur le gâteau. Après, ce n’est pas parce que je n’aurais pas été professionnel que j’aurais voulu changer quelque chose par rapport à mon enfance et aux heures passées sur le terrain. J’aurais apprécié tout autant.

Propos recueillis à Thiès

 

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