Chris Paul absent, Blake Griffin s’occupe de tout à Houston

Avec la tension et la fatigue du Game 7, samedi soir, ainsi que la blessure et l’absence de Chris Paul, les inquiétudes étaient nombreuses autour des Clippers pour cette première manche face aux Rockets. Blake Griffin et sa bande les ont balayées.

L’ailier fort a été énorme pour les siens puisqu’il a compilé 26 points, 14 rebonds et 13 passes lors de ce succès (117-101) dans le Texas. Doc Rivers peut désormais se passer de Chris Paul pour le prochain match et le préserver pour le Game 3 : le plus dur est fait et les Clippers ont autant rassuré que les Rockets ont déçu.

Le jeu appelle la faute

Si le rythme de la rencontre a été très agréable, il a souffert d’un manque de justesse technique ahurissant. Les deux équipes ont ainsi perdu 44 ballons ! Aucun match de playoffs cette saison n’avait atteint de tels sommets de balles gâchées. Évidemment, ces ballons perdus donnent des contre-attaques, du rythme et donc des courses. Houston, malgré ses neuf ballons perdus, pointe en tête (25-19) après 12 minutes car James Harden et compagnie ont bien exploité les munitions égarées par les Clippers. Le premier quart-temps pourrait se résumer par ce constat : des formations joueuses qui font des erreurs.

Les Rockets gèrent mieux les pertes de balles car ils maximisent celles des Clippers, en passant un 19-5 aux hommes de Doc Rivers. Dwight Howard et DeAndre Jordan livrent un combat de titans dans la raquette en se renvoyant les contres (5 pour le Rocket, 4 pour le Clipper). En doublant poste bas Blake Griffin et en laissant Jordan prendre des initiatives face au triple meilleur défenseur de la saison, les Rockets ont globalement contrôlé le jeu intérieur de Los Angeles sans se mettre en danger (50-46).

Blake Griffin, passeur d’origine contrôlée

Seulement, après la pause, Blake Griffin sort de la raquette et vient organiser les actions de son équipe vers la ligne à trois points. L’ailier fort est quasiment transformé en meneur de jeu. Il organise le jeu offensif et trouve régulièrement JJ Redick, très efficace avec ses 12 points en troisième quart-temps. Même en-dehors de sa zone de confort, Blake Griffin fait preuve d’une sobriété et d’une efficacité salvatrices pour les Clippers. Il créé des décalages, trouve des shoots de loin pour ses coéquipiers et Los Angeles passe devant (77-83). Houston défend alors très mal, effectue des rotations plus que flottantes et laisse énormément d’espaces et de temps aux shooteurs.

Un luxe que Jamal Crawford va s’empresser de consommer. Avec JJ Redick et le reste de l’équipe, ils vont faire pencher la balance dans leur camp. En tirant à 11/16 en seconde mi-temps, les Clippers égalent les Mavericks de 2011 avec un record NBA de shoots à trois points en une période. La formation texane est dans les cordes et deux coups de poings vont la faire tomber. Deux missiles à trois points d’affilée dans les deux coins. L’écart est fait, les deux coaches se lancent dans la bataille tactique avec le «  « Hack-a-Bidule » mais c’est Doc Rivers qui remporte ce premier duel (117-101).

La confiance a changé de camp

Sans Chris Paul, le coach des Californiens a réorganisé son jeu autour de Blake Griffin et des shooteurs. Une tactique payante puisque l’intérieur compile un second triple-double de suite et les Rockets n’ont pas trouvé la solution pour défendre sur ces situations. Les manques et les faiblesses de cette équipe ont été affichés au grand jour alors que James Harden et Dwight Howard, leaders attendus, n’ont pas réussi à réveiller une équipe apathique en deuxième mi-temps.

Les Clippers surfent sur une vague de confiance après le succès face aux Spurs et viennent de renverser le rapport de force et peut-être déjà la série. L’assurance était du côté de Houston mais s’incliner ainsi va faire réfléchir. Surtout qu’il faut le rappeler, encore et toujours, les Clippers ont de la ressource puisque Chris Paul était en civil.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.