Pour Kawhi Leonard, les performances se suivent mais produisent toujours le même effet surprenant, comme s’il était inconcevable qu’un joueur de 23 ans puisse prendre son envol si tôt et si haut dans un environnement comme celui des Spurs, déjà bondés de joueurs de légende. Pourtant, cette nuit encore, le meilleur défenseur de l’année a montré qui était le (futur) patron de la franchise.
Avec 32 points (record personnel en playoffs) à 13/18 aux tirs (dont 3/5 derrière l’arc), le meilleur défenseur de la saison a encore régné sur le match. Que ce soit Matt Barnes ou Blake Griffin, aucun Clipper n’a trouvé la solution pour stopper l’ailier, adroit dès le début du match. Avec 10 points dès le premier quart-temps, le MVP des dernières finales a largement contribué à lancer les Spurs, avant d’asséner le coup fatal dans le troisième quart-temps, apogée de sa rencontre. Ses treize points durant cette période ont fini d’achever des Californiens complètement désemparés.De plus, il est le joueur athlétique que les Spurs n’ont jamais eu. Son alley-oop lancé par Danny Green restera dans les mémoires.
« A chaque fois qu’il joue, il m’impressionne d’avantage » témoigne Tim Duncan. « Il est capable de faire un tel show dans une situation comme celle-ci. Ce n’est pas seulement super pour nous, c’est aussi impressionnant à voir. »
Évidemment, le Spur a aussi fait le travail en défense, tour à tour sur Blake Griffin, Chris Paul ou J.J. Redick.
« Il l’a fait en restant dans notre schéma offensif, de la bonne manière. Il était inarrêtable » résume à nouveau Duncan.
L’influence de Kawhi Leonard sur son équipe est considérable, à tel point que San Antonio l’a largement emporté (100-73) alors que Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili ne cumulent que 12 points à eux trois. Les temps changent à San Antonio, mais la victoire reste. Sa modestie aussi.
« J’ai juste fait ce qui était nécessaire pour aider l’équipe à gagner » conclut la star de la soirée. « Tony a fait un super boulot, tôt dans le match, pour me créer des situations de shoot, et j’ai simplement trouvé mon rythme. »