La pression est sur leurs épaules. Défaits en prolongation, mais sans aucun doute bien en-deçà du niveau attendu, les Raptors vont devoir se relever les manches et proposer un meilleur spectacle ce soir au Air Canada Centre.
Au centre des débats en ce moment à Toronto, Dwane Casey va jouer très gros pour ce match 2. Jamais très convaincant depuis son arrivé dans l’Ontario, l’ancien assistant de Rick Carlisle lors du titre des Mavs en 2011 a été largement conspué pour ne pas avoir fait jouer James Johnson, un des « fan favorites » à Toronto.
Mais ce dernier dédramatise. Plus mature après sa première éviction des Raptors en 2012, Johnson ne veut plus faire dans le frontal.
« J’ai bien entendu, oui. J’adore nos fans. » confie James. « Ça m’a fait chaud au coeur et j’avais même un peu la chair de poule. Mais en même temps, je ne veux pas que cela affecte notre banc et les gars qui jouent, que ça les perturbe dans ce qu’ils doivent faire. C’est sympa de la part des fans. Merci à eux. Mais je n’en veux pas au coach. Il n’y a pas de problème. C’est sa décision et je suis conscient que je ne suis qu’un remplaçant. Pas de souci. »
Mi-intérieur, mi- extérieur: le casse-tête intégral
Le problème avec James Johnson, selon Casey, c’est qu’il arrive après Greivis Vasquez, Lou Williams sur les rotations extérieures; et après Amir Johnson et Patrick Patterson sur les rotations intérieures. En somme, JJ est la dixième roue du carrosse… et ne peut jouer que sur des duels très particuliers.
« On pourrait essayer de le faire jouer au poste 4 mais les quatre autres joueurs sur le terrain vont-ils réussir à s’en sortir si lui n’y arrive pas ? » s’interroge Casey. « Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. Il ne s’agit pas seulement de lancer un joueur dans le match en lui disant, ‘allez, voilà, fais ton boulot’. Il a un rôle précis et je pense qu’il sera utilisé en temps et en heure dans cette série. »
Le principal intéressé confirme. Il n’est pas à l’aise dans ce rôle de quatre au large.
« Je ne suis pas très bon quand je joue au poste 4. Pour suivre le système, placer des écrans, me placer comme il faut… C’est difficile pour moi de faire tout ça sachant qu’on n’a que 24 secondes pour shooter. »
Joueur instinctif, explosif et ultra-physique, James Johnson a de fait toutes les qualités requises pour faire rêver les fans des Raptors… mais il est un véritable casse-tête pour son coaching staff qui ne sait pas vraiment comment l’utiliser. Et au final, ne l’utilise pas.
Dans le cas où les Raptors s’inclineraient ce soir à la maison, pour la deuxième fois de suite, le cas James Johnson devrait peser lourd dans le jugement dernier de Dwane Casey…