Interview Pablo Prigioni : « À l’Ouest, c’est déjà un gros défi de se qualifier en playoffs »

Arrivé en NBA sur le tard, Pablo Prigioni (37 ans) va découvrir la deuxième franchise de sa carrière ce week-end. Échangé par les New York Knicks lors de la trade deadline, le meneur argentin vient renforcer les Houston Rockets, l’une des équipes à suivre au sein de la Conférence Ouest. Il revient sur son transfert et sur ses objectifs avec la franchise Texane.

Pablo, appréhendez-vous de déménager au Texas ?

Ça va faire du changement, ça c’est une certitude. La vie new-yorkaise est toujours quelque chose de spéciale à vivre mais je dois dire que pour le moment, je ne suis pas mécontent de quitter la neige et les températures glaciaires de « Big Apple » pour des températures plus clémentes. Je ne connais pas vraiment Houston mais j’ai hâte de découvrir la ville et la région.

Que connaissez-vous du jeu des Rockets ?

C’est une équipe qui aime shooter à 3-points et qui mise beaucoup sur le pick-and-roll, ce qui est l’une des grandes forces de mon jeu. Même quand je ne joue pas, je regarde des matchs pratiquement tous les soirs et j’ai donc eu l’occasion de voir jouer les Rockets à de nombreuses reprises. Je pense que je peux leur apporter mon expérience et aider l’équipe du mieux que je peux.

Justement, vous passez d’une équipe qui est au fond du trou à un outsider dans la course au titre.

Oui, mais je ne veux pas tirer sur l’ambulance. J’ai passé deux ans et demi formidables à New York et je souhaite le meilleur à la franchise et à mes anciens coéquipiers. J’espère qu’ils vont pouvoir rapidement remonter la pente. Quant aux Rockets, nous avons un fort potentiel avec James Harden, Dwight Howard et d’autres joueurs de grande qualité mais la Conférence Ouest est très relevée et ce sera un vrai défi que d’arriver ne serait-ce qu’à se qualifier pour les playoffs. Pour le reste, on verra dans les semaines à venir.

Avez-vous déjà discuté de votre rôle au sein du groupe ?

Pas vraiment. Logiquement, je devrais jouer en sortie de banc derrière Patrick Beverley mais je vais attendre les premiers entraînements avant de réellement savoir ce que je vais avoir à faire au sein de l’équipe.

(Arrive alors Dwight Howard, qui commence à imiter Prigioni) Je pense que je suis un joueur qui peut vraiment aider cette équipe du haut de mes 55 ans.

« Mais je n’en fais que 25 » rétorque l’Argentin !

Racontez-nous votre parcours depuis jeudi et la « trade deadline » ?

C’est marrant parce que jeudi en début d’après-midi, nous avions tout juste terminé notre entraînement avec les Knicks et je suis arrivé chez moi où ma femme m’attendait. Je lui ai dit qu’a priori, je n’avais rien entendu et que ça devrait aller. J’avais à peine terminé ma phrase que le téléphone a sonné et c’était notre GM qui m’annonçait que j’étais envoyé à Houston. C’était un peu la panique ensuite. Nous avons tout de suite pensé aux enfants et à l’école. C’est le plus important pour nous. Ensuite, j’ai commencé à faire mes valises et j’ai pris l’avion vers Houston. J’ai passé ma visite médicale hier matin puis j’ai rencontré mes coéquipiers et voila où j’en suis. C’est à la fois très stressant parce que tout va tellement vite, mais aussi très excitant parce que c’est un nouveau challenge et une nouvelle expérience à vivre en tant que joueur.

Propos recueillis à Houston.