Les Bulls ne défendent plus et Jimmy Butler se tient pour responsable

Si on devait retenir qu’un chiffre pour illustrer la baisse de régime défensive des Bulls cette saison, c’est celui-ci : la saison passée, Chicago n’a encaissé 100 points ou plus qu’à 16 reprises. Cette année, ils encaissent 100 pts par match (99.9 exactement), soit 9.1 de plus que l’an dernier.

Pour certains, le problème vient de Pau Gasol, qui n’est clairement pas un grand défenseur. Sauf qu’il succède à Carlos Boozer, une calamité en défense qui n’empêchait pas l’équipe de tourner.

Non, pour Jimmy Butler, le coupable est tout trouvé.

« Pour vous dire la vérité, ça commence avec moi, » confiait-il à ESPN avant la rencontre contre Houston. « Je suis supposé être un très bon défenseur, mais je ne crois pas avoir fait ma part du boulot ces derniers temps. Je pense que dès que je vais commencer à monter d’un ou deux crans en défense, sans me soucier autant de l’attaque, cela s’inversera. »

« Je ne vais pas mentir, je pensais que ça serait plus facile »

Très honnête sur le coup, Butler touche un point sensible. Bien plus responsabilisé en attaque, il ne parvient plus à fournir le même effort et la même intensité des deux côtés, surtout qu’il joue quasiment 40 minutes par match.

On ne se rend pas toujours compte mais assurer de chaque côté et une véritable performance et ce n’est pas anodin si certains de grands attaquants se relâchent (plus ou moins) en défense.

« Je dois choisir mes combats et économiser mon énergie maintenant. Je ne vais pas mentir, je pensais que ça serait plus facile que ça. Mais en fait, aller en attaque et être efficace, puis retourner en défense et essayer d’arrêter le meilleur joueur adverse n’est pas toujours facile. »

S’il n’est clairement pas le seul responsable, on a vu cette nuit que Butler ne pouvait effectivement pas assurer des deux côtés sur 40 minutes et là où le bât blesse, c’est que le soutien n’est plus aussi solide derrière. Car, outre Gasol, n’oublions pas que Joakim Noah, meilleur défenseur 2014, joue beaucoup moins et semble à peine retrouver la pleine possession de ses moyens, mais cela ne console en rien Butler.

« Je dois me regarder dans un miroir. C’est ce dont mon équipe a besoin, et je vais le faire. »