L’éclosion attendue de Marcus Smart

Malgré un début de saison entaché par des soucis physiques, Marcus Smart est revenu sur les terrains pour le plus grand bonheur des Celtics. Le 6e choix de la dernière draft est sans aucun doute l’un des plus gros potentiels de sa promotion. Rajon Rondo parti, le meneur dispose des clefs de la maison lorsque Brad Stevens cesse d’utiliser Evan Turner à ce poste.

Ses chiffres sont toujours modestes (6,7 pts, 3 rbds, 2,5 pds en 22 min) mais masquent mal une progression évidente depuis quelques semaines. Après avoir débuté à 9/28 à trois points, Smart s’est ainsi repris depuis le mois de décembre avec un soyeux 42,7% de réussite dans cet exercice. Pour Boston, cette capacité à écarter le jeu est bienvenue et change beaucoup de choses en comparaison à l’ère Rajon Rondo. Ce dernier n’avait jamais inscrit plus de 26 tirs primés dans une saison, Smart en a déjà converti 35.

« Marcus a terminé beaucoup de matchs, notamment ceux où il jouait bien. Il dirait certainement qu’il a travaillé avec plus de constance que jamais. Il exagère. Nous savions qu’en arrivant, son tir était meilleur que ne le disaient ses pourcentages et nous sommes convaincus qu’il les mettra. L’équilibre est un problème, la sélection aux tirs également. » explique Brad Stevens au Boston Globe.

Brad Stevens : « Sa plus grande force est sa rage de vaincre… »

Et si son entraîneur laisse Marcus Smart sur le terrain en fin de match, c’est aussi en raison de sa défense. Sur l’homme ou dans l’intention collective, le meneur est tout simplement épuisant, étouffant. Face aux Clippers, c’est ainsi lui qui a permis de relancer les siens avec des stops défensifs suivis de phases de jeu rapide.

« Tous les deux sont très talentueux avec le ballon, comme des magiciens. » explique Smart au sujet de Chris Paul et Jamal Crawford. « Donc il ne fallait pas faire de paris, il faut défendre sur eux en étant solide. C’est une très bonne sensation d’avoir pu les arrêter. »

Peu à peu, Marcus Smart apprivoise son rôle avec humilité. Cadet du groupe avec James Young, il ne fuit pas ses responsabilités et pourrait très vite se muer en petit général.

« Il est dans une position où sa nature compétitive l’amène à forcer parfois. À ce niveau, on n’a pas besoin de forcer autant en raison des talents qu’il y a autour et je pense que c’est quelque chose qu’il est en train d’apprendre. Sa plus grande force est sa rage de vaincre. Il veut se battre. Il a cette petite folie qui l’amène à prendre un ou deux mauvais tirs, mais ce n’est pas grave. » conclut Brad Stevens.

Avec un tel profil de joueur, généreux et combatif, le TD Garden pourrait bien vite se consoler du départ de Rajon Rondo car Marcus Smart a tout pour devenir l’emblème des Celtics.