Darren Collison, le « vrai meneur » qu’il fallait aux Kings ?

Auteur de sa meilleure saison en carrière avec 15 points et 6 passes de moyenne avec les Kings, Darren Collison a cependant été un choix critiqué pour la franchise de Sacramento à l’intersaison. En laissant partir Isaiah Thomas qui valait tout de même 20 points et 6 passes la saison passée, les Kings ont effectivement pris un risque. Mais Collison a pour le moment répondu aux attentes et son arrivée a surtout permis d’instaurer une hiérarchie indispensable à la réussite de sa nouvelle équipe. 

Les Kings ont désormais un royaume hiérarchisé

Signé pour 16 millions de dollars sur trois ans à Sacramento, Collison a d’abord pensé qu’il resterait à Los Angeles, chez les Clippers. Et Doc Rivers avait également émis le même souhait… Mais la réalité économique de la NBA a rapidement repris le dessus.

Sans véritables atomes crochus entre Isaiah Thomas et DeMarcus Cousins, les Kings avaient déjà échafaudé leur plan d’attaque pour leur recrutement estival ; et il s’agissait de trouver un meneur organisateur pour alimenter leur pivot médaillé d’or à la dernière Coupe du monde. Dans le camp de Collison, l’horizon semblait un peu bouché derrière Chris Paul, indéboulonnable à la mène des Clippers. L’accord a donc été facile à trouver…

« C’est le critère principal au final, je voulais jouer pour une équipe qui me voulait vraiment. » raconte Collison.

Avec DeMarcus Cousins placé comme la véritable option numéro 1, Rudy Gay officiellement nommé lieutenant de Boogie, les Kings ont trouvé leur équilibre interne. Collison est le chef d’orchestre et ce rôle lui va à merveille. Loin des meilleurs meneurs scoreurs avec un tir historiquement friable, l’ancien de UCLA a néanmoins pour lui d’être un véritable dragster des parquets. Aussi bien en attaque qu’en défense, Collison imprime un rythme très soutenu et ça plaît à son coach.

« Sa rapidité, sa capacité à pousser le ballon et créer du jeu, sa qualité défensive pour agresser très haut… C’est pour tout ça qu’on a recruté Darren. » détaille coach Malone au Los Angeles Times.

Un road-trip déjà crucial…

Encore trop inconstants, les Kings peuvent aller battre les Spurs un soir et perdre contre le Thunder accablé de blessure un autre. Après leur série de cinq victoires en début de saison, les coéquipiers de Collison ont enchaîné quatre défaites lors de leurs cinq dernières rencontres.

« On est encore en pleine phase d’apprentissage en tant qu’équipe. Mais ce qui est positif, c’est qu’on ne se soucie plus du passé mais que du présent. » ajoute Darren pour CBS Sacramento.

Gêné par une blessure à l’épaule qui l’a empêché de jouer contre Dallas (une défaite pour les Kings), Collison est déjà devenu le baromètre de son équipe. En effet, quand les Kings gagnent, leur meneur est beaucoup plus percutant au scoring (16 points à 46%) en allant chercher ses points sur la ligne de lancers (7 par match). A l’inverse, quand ils perdent, Collison a tendance à s’effacer (14 points à 38%) et dégainer derrière l’arc (4) au lieu d’aller provoquer les lancers (5).

Paradoxalement plus productif à l’extérieur qu’à domicile, Collison est en train de prouver qu’il a parfaitement réussi la transition entre son job de doublure de Chris Paul à celui de titulaire « organisateur » pour les Kings. Avec un road trip qui va les amener successivement à Houston et San Antonio, le jeune collectif des Kings va être mis à l’épreuve. Et il faudra un très bon Collison pour essayer de grappiller quelques victoires de ce périple dangereux…

Darren Collison déjà adopté par Rudy Gay