1ère équipe de la Conférence Est, les Raptors font honneur au slogan romanesque de la franchise : « We The North ». Sept matchs, six victoires et l’équipe de l’Ontario réalise le meilleur début de saison de son histoire. Pour Lou Williams, acquisition estivale, cela permettra peut-être enfin à l’équipe de gagner le respect des observateurs.
« Je l’ai dit tout l’été. Ils respectent les équipes qui font de même. Parfois, quand on est au Canada, les gens ne nous voient pas, on sort de leur esprit. Désormais, on est numéro 1 à l’Est et je crois que c’est une chose à laquelle les gars aspiraient tout l’été. » explique le combo-guard au Toronto Star.
DeMar DeRozan et Kyle Lowry, deux leaders dans l’ombre
Le manque de respect n’est pas uniquement un sort réservé à la franchise, mais à la plupart des cadres de l’équipe. DeMar DeRozan, 22,7 points, 4,9 rebonds et 2,4 interceptions par match, est depuis deux ans l’un des meilleurs arrières de la ligue. Pourtant, avec ses 9,5 millions de dollars par an et les explosions de Klay Thompson et James Harden, le slasher des Raptors figure rarement parmi les joueurs les plus estimés.
« Il est en train de devenir un de ces vétérans sous contrôle, intelligent, très efficace dont on a besoin à cette position, quelqu’un capable de scorer en laissant le jeu venir à lui. » explique son coach Dwane Casey.
L’arrière préfère évoquer les résultats collectifs et la marge de progression de son équipe.
« Cela ne signifie rien pour le moment, honnêtement. C’est comme ça qu’on le voit. Nous en sommes à sept matchs et franchement, nous savons que nous avons beaucoup à faire pour nous améliorer. » répond-il.
Un autre de ses coéquipiers ne dit pas autre chose. Meneur sous-estimé par excellence durant les premières années de sa carrière, Kyle Lowry a enfin trouvé la reconnaissance cet été avec un contrat qui fera de lui l’un des joueurs les mieux payés à son poste. Cependant, après neuf saisons en NBA, la carrière du Raptor présente encore des zones d’ombre. Il n’a par exemple jamais été All-Star, ce qui laisse de marbre l’intéressé.
« Je ne peux pas m’inquiéter de ce que les autres font. Je dois jouer et faire mon boulot. Si les gens sont all-stars alors que je gagne, je suis content. Je ne m’intéresse à rien d’autre que la victoire. » explique t-il à The Inquirer.
Avec 18 points, 4,4 rebonds et 5,6 passes en 7 matchs, le meneur réalise lui-aussi un excellent début de saison. Et si les Raptors continuent sur leur lancée, Lou Williams n’aura pas à s’inquiéter du manque de respect des autres équipes. Les mentalités devraient rapidement évoluer.