Jonathan Bender : retour en vidéo sur sa reconversion réussie

Pour les plus jeunes d’entre vous, le nom de Jonathan Bender n’évoquera probablement pas grand-chose. Mais pour ceux qui ont eu la chance de grandir pendant les glorieuses nineties, Bender, c’est le lycéen prodige qui est passé directement en NBA en 1999 à l’âge de 18 ans pour jouer, lors de sa première saison, une finale NBA avec les Pacers.

Kevin Durant avant Kevin Durant

Immense et délié, Kevin Durant avant Kevin Durant si vous voulez, Jonathan Bender (2m13, 104kg) n’a cependant jamais vraiment réussi à faire décoller sa carrière dans la Grande Ligue. Handicapé par des problèmes récurrents au genou, le superbe athlète qui avait battu le record de Michael Jordan (établi en 1981) lors du McDonalds All American de 1999 avec 31 points n’était plus que l’ombre de lui-même. Entre 2004 et 2006, il n’a pu participer qu’à 9 rencontres NBA…

Contraint de prendre sa retraite à 25 ans, quand certains commencent à peine à percer, Bender a rapidement dû se creuser la tête pour trouver des solutions de rechange à sa carrière de basketteur avortée. Investissant d’abord dans la musique, puis dans l’immobilier, le natif de Picayune dans le Mississippi était prêt à rechausser les baskets pour faire quelques cachets.

Mais avant de revenir sur les parquets, il fallait se remettre en condition physique… et ce, sans appuyer sur ses genoux meurtris. Nous sommes en 2009 (dix ans après sa draft) et Jonathan Bender a l’idée de génie qui sauvera sa reconversion.

« En à peine cinq minutes, j’avais construit mon premier appareil, avec du gros scotch et quelques câbles plus des poids pour chevilles achetés à la pharmacie du coin. » narre Bender sur SI.com. « J’ai essayé le prototype et il fonctionnait exactement comme je l’avais imaginé. C’est à ce moment-là que je me suis dit que si ça m’aidait moi, ça pourrait aider les autres aussi. »

« Eurêka, j’ai trouvé »… en cinq minutes !

Les choses s’enchaînent rapidement avec son appareil qui se vend par palettes lors de la première semaine (50 000 pour être exact). Revenu en NBA l’espace de 25 matchs au sein des Knicks, à nouveau sous la coupe de Donnie Walsh qui l’avait drafté à Indiana, Jonathan Bender préfère finalement revenir à sa petite entreprise florissante.

A 33 ans, le cousin de Morris Petterson est donc un businessman comblé. Sans diplôme autre que celui du lycée, Bender a su mettre à profit ses séjours répétés et prolongés entre les mains d’une foule de docteurs qui ont traité son genou. Il prépare même un deuxième appareil similaire qui serait cette fois ciblé pour combler les athlètes de haut-niveau.

A l’instar de Junior Bridgeman qui a fait fortune dans la restauration, Jonathan Bender a prouvé que l’après-basket n’était pas forcément une suite d’échecs et de joueurs ruinés.

La vidéo coproduite par Fortune et Sports Illustrated 

Bonus : un mix des highlights de Jo Bender à Indiana