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Comment les Raptors ont découvert Bruno Caboclo

070714_brunosmileDrafté en 20e position par les Raptors en juin dernier, Bruno Caboclo (2m06, 93kg) est la surprise du chef de cette cuvée 2014.

Masai Ujiri, le GM de la franchise canadienne, a essuyé beaucoup de critiques pour avoir choisi ce brésilien quasiment inconnu. Mais après une ligue d’été plutôt intéressante conclue avec 11 points et 3 rebonds de moyenne, le gamin de 18 ans pourrait bien devenir un des très bons joueurs de la prochaine décennie. Les Raptors auraient-ils réussi le coup du siècle avec Bruno Caboclo, et comment l’ont-ils découvert ?

Basket USA a mené l’enquête et vous raconte le parcours peu commun de l’ami Bruno en cinq grandes étapes.

Janvier 2013 – Score Academy à Raleigh (Caroline du Nord)

Entre sa ville natale d’Oscasco dans la banlieue de Sao Paulo et Toronto, sa nouvelle maison au Canada, Bruno Caboclo a connu une trajectoire assez unique dans le paysage du basket moderne. Mais si Ujiri a retrouvé sa piste, c’est parce que Caboclo est, comme beaucoup d’autres avant lui, passé par la Caroline du Nord pour faire ses grands débuts.

Dire que Bruno Caboclo est complètement inconnu du circuit basket est donc un faux-semblant. Certes, cela alimente le mythe du joueur sorti de nulle part mais la vérité, c’est que le jeune brésilien s’est avant tout fait connaître de par son passage à la Score Academy de Raleigh, en Caroline du Nord, où il a passé quelques mois (et quelques cartons) au début 2013. Histoire de se faire un nom.

Contacté par un ami qui opère au Brésil, l’entraîneur Rafael Franco raconte comment le premier pont s’est construit dans la carrière de Caboclo.

« Je n’avais pas d’ailiers shooteurs, donc j’ai dit ‘OK, on le prend, on va voir ce qu’il peut faire.' » raconte Franco sur CBS Sports. « Il n’avait pas d’argent, ses parents sont très pauvres. Sa mère est femme de ménage et son père cumule un boulot d’agent de sécurité et un boulot de routier. Ils n’ont pas grand chose. Donc on a payé pour ses billets et il nous a rejoint. »

Sans le sou, il découvre l’Amérique avec sa nouvelle équipe. Quand il voit de la neige pour la première fois dans l’Indiana, il est comme un gosse. En Floride, malgré un petit 18° au thermomètre, il n’hésite pas à enlever son T-shirt pour prendre une photo devant l’océan. A Washington, il pose évidemment devant la Maison Blanche. Surtout, il ne se départit jamais de son éternel sourire. Bruno Caboclo vit déjà son rêve éveillé…

Avril 2013 – Pinheiros (Brésil)

Mais si talentueux qu’il soit, au point de recevoir pas moins de 18 offres d’universités de Division I, le Brésilien choisit de revenir au pays s’occuper de sa famille. Pour ça, il signe son premier contrat professionnel au sein de l’équipe de Pinheiros. Pourtant, ce n’était pas vraiment de gaîté de coeur… au début tout au moins !

« Début 2013, Jose Luis Marcondes, le coach des catégories de jeunes de Pinheiros m’a appelé pour jouer au sein du club. Je n’étais pas très chaud pour y jouer car c’est notre rival, nous avons toujours joué contre eux (rires) » explique Bruno. « Mais ils ont parlé du projet qu’ils entretenaient pour moi à ma famille, j’ai donc décidé d’accepter et j’en suis très heureux. Jose me donne beaucoup de force et m’apprend beaucoup. Aujourd’hui, je vis dans un appartement à proximité du club avec Humberto et c’est assez cool. J’ai eu mon diplôme au lycée, mais je ne suis pas encore inscrit à l’université. Mon quotidien, c’est la formation et la maison. Je n’aime pas sortir beaucoup. Je reste à la maison, je joue aux jeux vidéos et c’est tout. »

Et le garçon apprend vite. Si ses statistiques finales ne sont pas reluisantes avec les pros (5 points et 3 rebonds en 13 minutes de jeu), elles le sont beaucoup plus chez les jeunes (15 points, 7 rebonds et plus de 2 contres). Surtout, Caboclo a changé de statut en quelques mois.

De plus en plus confiant, le gamin commence à parler sur le terrain… et il est même interviewé après le match sur SporTV, la télé localelors d’une performance à 23 points. Le blog spécialisé LDB manque de mots pour décrire les performances de Caboclo et nous sort un titre ultime : « Absurde et hantant » pour qualifier le talent du jeunot !

Juillet 2013 – Basketball Without Borders (Buenos Aires)

Bien lancé par sa saison au Brésil, Caboclo débarque à Buenos Aires en juillet 2013 pour participer au camp organisé par la NBA : Basketball Without Borders. Sous le regard de certaines stars NBA dont Luis Scola, Carlos Delfino ou Manu Ginobili, Caboclo brille et glane même le titre de MVP du tournoi pour sa régularité sur les quatre jours du camp.

A ce moment-là, Ujiri a déjà un oeil sur lui… mais de loin en loin.

« C’était un athlète intrigant. A ce moment-là, il n’était qu’un joueur à suivre parmi tant d’autres. »

Vidéo en cours de chargement...

Mais après plusieurs déplacements au Brésil pour voir leur poulain jouer de visu, Ujiri et ses scouts reviennent toujours de plus en plus impressionnés.

« On regardait des vidéos et on allait jusqu’à se demander si les proportions n’étaient pas faussées. » narre Dan Tolzman, le directeur du scouting des Raptors. « C’est comme s’il y avait une distorsion dans les tailles parce qu’il est tellement longiline. Et puis, sur place, on a bien vu que sa taille lui permettait de jouer des ballons qu’il n’est pas censé jouer. Aux rebonds, aux contres, des choses comme ça. Et là on se regardait en se disant, ‘Mon Dieu, il y a quelque chose à faire là.' »

Début juin 2014 – Séance d’entraînement à Houston

De fait, quelques semaines avant la draft alors qu’il est chez lui à Seattle pour essayer de se remettre d’un match 7 perdu à domicile face aux Nets au premier tour des playoffs, Dwane Casey reçoit un coup de fil de son GM.

« Il faut que tu te ramènes au Texas fissa ! Je veux que tu viennes voir jouer ce jeune joueur qu’on aime bien. »

« Mais qui? » demande alors Casey.

« Je te le dirai une fois à Houston. Viens vite ! »

Le coach s’exécute.

« Je veux que mes gars expriment leur opinion. » justifie Ujiri. « Je ne veux pas leur monter le chou avec un joueur. Ils voient le gamin eux-mêmes et me disent ce qu’ils en pensent. »

Casey assiste par exemple à une séquence d’entraînement où Caboclo détourne 5 fois le ballon en 5 minutes de jeu avec ses bras interminables. Immédiatement, une comparaison lui vient à l’esprit.

« Il m’a beaucoup rappelé Rashard [Lewis]. » explique Casey à SI.com. « Un physique fluet mais du talent plein les mains. Rashard était probablement meilleur sur les fondamentaux au même âge mais Bruno est un meilleur shooteur à trois points. Beaucoup des jeunes joueurs en NBA ne peuvent pas réussir les tirs lointains avec constance. Bruno sait déjà le faire. »

26 juin 2014 – Draft à New York

Convaincu de donner sa chance à ce gamin au deuxième tour de la draft, les Raptors commencent cependant à se demander s’il ne vaudrait pas mieux carrément le prendre en fin de premier tour. Les Spurs, les Mavericks et les Rockets (voire les Suns à travers Leandro Barbosa qui a lui même joué à Pinheiros) ont également le nom de Bruno sur leurs calepins.

« Pendant la draft, il n’y pas eu de débat. » explique Ujiri. « Au lieu d’avoir à subir le stress d’attendre pour l’avoir avec notre 37e choix, on a décidé rapidement qu’on voulait le prendre avec notre 20e choix. »

La surprise est de mise dans le Barclays Center mais le staff des Raptors est satisfait. L’objectif est de prendre son temps avec Caboclo. Pas d’empressement à prévoir la saison prochaine.

« Quand un gars joue à l’étranger, on n’a pas autant l’occasion de le surveiller de près, de voir s’il se renforce musculairement, de voir tout ce qu’il fait au quotidien. De l’avoir avec nous ici, on peut faire tout ça. Quand il aura besoin de temps de jeu, on l’enverra en D-League. Il jouera aux entraînements avec l’équipe NBA. Il fera le camp d’entraînement et après cette saison, on verra où il en est et on fera un bilan de son développement » poursuit Ujiri.

Une pépite d’or brésilienne dans la génération dorée de 2014 ?

Evidemment brut de décoffrage après seulement 5 ans de basket dans les jambes, le néo-Raptor est cependant un phénomène physique prometteur. Avec une éthique de travail sérieuse et une capacité à apprendre vite, qui sait à quelle vitesse va se développer la liane brésilienne…

Timide en dehors des terrains, Caboclo se sent par contre complètement à l’aise une fois qu’il a ses chaussures qui crissent sur les lattes.

« Quand je rentre sur le terrain, je suis dans mon élément. Je me sens très bien et très confiant pour faire ce que je fais tout seul à l’entraînement » conclut Bruno sur HoopsHype.

Au même titre qu’Andrew Wiggins, Jabari Parker ou encore Joel Embiid (voire Zach LaVine), Bruno Caboclo pourrait bien faire partie des futures stars NBA qui ont fait partie de la belle draft 2014. L’histoire (avec sa grande hache) nous le dira.

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