105-85 : les Spurs font à nouveau trébucher les Lakers

Dans une confrontation digne des grandes séries de playoffs, les Spurs tenaient à prouver que leur record satisfaisant depuis début décembre n’était pas simplement dû à un calendrier favorable et qu’ils pouvaient encore battre les grosses cylindrés de la conférence Ouest. Les Lakers se présentaient quant à eux quelque peu affaiblis, car bien que Ron Artest ait fait son retour, c’est Pau Gasol qui pointe encore à l’infirmerie, et le serpent Bryant montre également quelques contusions au doigt de sa main shooteuse.

Le match débutait pourtant en la faveur des angelinos, et le doigt de Kobe Bryant ne semblait pas lui poser trop de problèmes (16 points en première mi-temps) tandis que Bynum démontrait en attaque tous les mouvements dos au panier acquis après des heures de travail à l’entrainement avec la légende Kareem Abdul-Jabbar (11 points en première période pour 23 au total avec 8 rebonds). San Antonio ne s’en laissait pas conter pour autant et répliquait par l’intermédiaire de l’indéboulonnable Tim Duncan, auteur de 25 points et 13 rebonds. Avec l’apport d’un bon banc incarné par George Hill (13 points, 6 passes et une défense coriace sur Bryant), les Spurs comptaient 12 points d’avance à la pause : 53-41.

Au retour des vestiaires, c’était Tony Parker qui ouvrait la voie. Jusque là plutôt effacé (2 petits points), TP décidait de passer à la caisse et engrangeait ainsi 11 points en moins de 5 minutes durant un troisième quart-temps très enlevé, entre la saillie de Parker et les arabesques de Farmar et Shannon Brown. Et puis, sur une action anodine, George Hill dérobe la gonfle à Kobe qui en tombe à la renverse, et prendra par la suite la direction des vestiaires pour ne plus revenir. Des douleurs dans le bas du dos semble-t-il.

Dans le jeu, les Lakers revenaient pourtant à nouveau. Bien que décrochés pendant un long moment et parfois dans le lointain, jusqu’à moins 22, LA faisait un furieux come-back porté par Artest et Bynum en enforcers. Les Spurs ont plié mais, sans paniquer, ils ont essuyé l’orage pour repartir de plus belle, avec un Ginobili virevoltant et complètement retrouvé. Leur avantage grandissait et atteignait même la barre des vingt points après un dernier shoot de Jefferson. 105-85. Net et sans bavure diront certains.

Dans l’ensemble, les Spurs ont été plus constants hier soir, avec un banc qui apportait à chaque moment sa solution (Roger Mason Jr en première mi-temps, et Gino en seconde). Et les tauliers Duncan et Parker (voire Jefferson) ont également répondu présent, et, avec le charisme qu’on leur connait, ont su emmener avec eux toute l’équipe.

Une très belle victoire donc pour San Antonio qui cherche encore des repères.

« OK, Kobe n’était pas là dans le dernier quart-temps mais une victoire, c’est une victoire. On la prend volontiers » résume Parker.

Mais c’est vrai que les Lakers n’étaient pas tout à fait eux-mêmes sans Gasol et avec une moitié de Kobe. Bynum a prouvé sa valeur et les progrès qu’il a accomplis ; il faut désormais que la supporting cast (Odom, Fisher, Artest) parvienne à élever son intensité pour pallier ce genre d’obstacles dans la longue saison régulière.