Non drafté cette saison à sa sortie de Gonzaga, David Stockton n’est néanmoins pas un inconnu en NBA puisque son Hall of Famer de père a joué les partitions du Utah Jazz durant 19 ans dans la grande ligue.
Un sens du jeu à part
À Phoenix, Stockton fils n’arrive pas dans un environnement inconnu puisque l’actuel coach de l’équipe fut pendant six ans le coéquipier de son père à Salt Lake City. Jeff Hornacek coacha même David Stockton à l’école primaire; une affaire de famille qui colle parfaitement à l’atmosphère du club, réputée très chaleureuse. Cependant, pour le general manager des Suns, le jeune meneur n’a pas spécialement bénéficié de passe-droit pour intégrer l’équipe de summer league.
« Son jeu de passes est vraiment éloquent » raconte Ryan McDonough au site officiel du club. « On peut voir qu’il a grandi autour du jeu. Il a vraiment un très bon sens du jeu. Évidemment, il est un peu limité physiquement, il est petit et léger mais je crois qu’il peut compenser par son intelligence, sa dureté et sa vision du jeu. »
En quatre années à Gonzaga, David Stockton s’est en effet révélé un joueur modeste, un bon soldat, au sein du championnat universitaire. Sa meilleure campagne fut sa dernière, durant laquelle il compila 7,6 points à 52,8%, 4,3 passes et 1,6 interception en 28 minutes de jeu. Avec son mètre 80 et et ses 73 kilos tout mouillés, Stockton Jr. est un poids plume qui va devoir souffrir pour gagner du temps aux côtés de Tyler Ennis, le 18ème choix de draft, et de Seth Curry, frère bien connu de Stephen.
Il y a quelques mois, il ne cachait pas que plus jeune, il pensait pouvoir s’appuyer sur sa filiation.
« Je pensais que ce serait aussi simple que ça. » racontait-il à Basketball Insiders. « Je croyais que j’allais grandir, jouer pour le Jazz et devenir l’un des meilleurs meneurs du jeu. Cela m’a vraiment touché quand j’ai compris tout ce que cela impliquait, à quel point il fallait travailler. Le parcours de mon père m’a fait croire que c’était très simple, cela a vraiment été difficile pour moi de le comprendre. »
Trop juste pour la NBA ?
Mais comme son père, David Stockton est un dur au mal qui ne doute de rien. Selon lui, il a toutes les qualités pour percer un jour dans la grande ligue, même si les portes ne sont pas aussi grandes ouvertes pour lui qu’elle ne l’étaient pour son père, drafté en 16e position en 1984.
« J’aime pousser le tempo, j’aime courir, jouer vite, défendre et créer le jeu. Je pense que cela pourrait marcher à merveille ici. » conclut-il pour le site des Suns.
Si son avenir en NBA devrait s’écrire en pointillé, l’ancien meneur de Gonzaga pourra toujours suivre l’exemple d’autres fils de, tels que Drew Barry ou Taurean Green, partis s’épanouir sur les terrains européens.