Avec un super Roy Hibbert, Indiana domine Orlando

De passage dans l’Indiana, Orlando ne s’attendait certainement pas à un tel accueil. Les Pacers, sans leur faire offense, ne sont pas des foudres de guerre, et dernièrement, ils ont perdu une bonne partie de leur effectif sur blessure. Et pourtant, dans ce match a priori déséquilibré, l’équipe de Jim O’Brien s’est reposé sur la meilleure performance de son pivot sophomore Roy Hibbert, maître des lieux face à un Dwight Howard archi-dominé.

Dès le premier quart-temps, l’ancien Hoya se mettait en valeur avec une belle activité qui forçait Dwight Howard à sortir avec deux fautes. Le Magic répondait en attaque par bribes, avec les belles apparitions de Mickael Piétrus et Marcin Gortat en première mi-temps. Hibbert était lui bien soutenu par les seconds couteaux Rush voire Price qui scoraient de loin.

8 pts en 44 secondes pour MP20

MP20 était lui le seul à surnager dans la bouillie de basket proposé par les Floridiens, avec notamment une séquence de 44 secondes durant lesquelles il scorait pas moins de 8 points (16 au total, meilleur marqueur avec Nelson). Howard out pour fautes, Nelson impatient, Carter à côté de la plaque (2/15 aux tirs), et Lewis invisible dans le jeu d’attaque, le Magic devait à ses fans une revanche en seconde mi-temps. Et pouvait s’estimer heureux de ne compter que six points de retard à mi-chemin : 45-39.

De revanche il n’y eut point. Le troisième quart-temps venait au contraire confirmer la tendance avec Indiana profitant de toutes les largesses défensives d’Orlando, et défendant dur contre une attaque famélique, sans inspiration et surtout sans adresse (38% à 2-points). La frustration était palpable, tant chez Jason Williams en troisième quart récipiendaire d’une technique ou Howard en fin de match, expulsé pour six fautes après un tout petit match (10 points et 15 rebonds).

Tout petit match qui contrastait avec la performance de sa carrière pour l’ancien Hoya de Georgetown, Roy Hibbert qui cumulait 26 points, 8 rebonds et 4 contres, dont plusieurs shoots au buzzer assez peu communs pour un pivot qui n’est (était) pas réputé pour son toucher. En tous les cas, Indiana a su maintenir ce petit écart tout au long de la partie, et même quand Orlando venait les talonner, comme sur ce tir lointain de Redick (à 60-60), ils ont réussi à garder le cap avec des contributions intéressantes de Luther Head (18 points) et Brandon Rush (12 points). 97-90 au final pour Indiana.

Pour Orlando, c’est une défaite pour le moins embarrassante car plus que de l’adversaire supposé plus faible, leur performance collective laisse vraiment à désirer. Très peu de passes, de systèmes même mis en place par les meneurs du Magic. Le risque d’un jeu trop individualiste qu’implique nécessairement la présence de tant de joueurs de talent dans un même effectif (le Portland syndrome des 2000’) semble parfois prendre le pas sur la volonté collective que prône Stan Van Gundy.

Donnons néanmoins tout le crédit à une équipe d’Indiana très vaillante et qui croit encore à ses chances ; comme le pense le héros du soir :

« Avec tout le monde en pleine forme, à 100%, notre équipe peut faire les playoffs. Il faut continuer à y croire. »