Sobre et efficace lors du Game 6 à Washington (5 points, 2 rebonds en douze minutes), Ian Mahinmi va retrouver le Miami Heat en finale de la Conférence Est. Le Français revient sur le début des playoffs, la qualification de son équipe et la revanche face au champion NBA en titre.
Ian, déjà bravo pour cette victoire et cette qualification. Quel bilan tirez-vous de ces deux premiers tours ?
C’est les playoffs. Tout le monde sait que ce n’est jamais facile. Atlanta nous a poussés en sept matchs, Washington en six matchs mais je pense que c’est bien d’avoir des séries difficiles parce que cela va nous aider pour la suite et c’est de bon augure pour le prochain tour.
La déroute du Game 5 a-t-elle changé votre préparation pour le match suivant ?
On a analysé le match et c’est clair qu’on a eu un problème au niveau de l’intensité, notamment en défense, mais on ne s’est pas trop inquiété parce que l’on a terminé la saison régulière à la première place au classement des rebonds défensifs. Ils nous ont aussi fait très mal avec leur jeu rapide, une chose que l’on a réussi à bien canaliser chez nos adversaires tout au long de l’année Donc on a gardé confiance en nous et on savait que si on retrouvait notre intensité et notre jeu, on pourrait passer dès le match suivant et c’est ce qu’on est parvenu est à faire.
Trois victoires en trois matchs à Washington : les Wizards ont-ils des difficultés à domicile ou les Pacers sont-ils performants en déplacement ?
Il faut rendre un coup de chapeau à ces joueurs de Washington, ils ont fait un travail remarquable. Nous, on joue notre basket à domicile ou à l’extérieur et on essaye toujours de jouer le mieux possible. Après, je ne sais pas ce qui explique les résultats moyens des Wizards chez eux. On sait juste qu’il nous faudra encore gagner des matchs en déplacement si on veut avoir une chance de remporter le titre.
Lors du Game 6, vous avez fait la course en tête pendant l’essentiel des 48 minutes hormis un un passage de 28 secondes dans le quatrième quart-temps. Que s’est-il passé dans vos têtes à cet instant ?
On a déjà été dans cette même situation par le passé donc le mot d’ordre était « pas de panique ». Le basket est un jeu de runs et les Wizards ont joué leur carte à fond. De notre côté on est resté calme, on a éxécuté notre stratégie et on a repris de l’avance petit à petit en nous appuyant sur nos points forts : dureté en défense, circulation de balle en attaque et on a converti nos tirs ouverts. Dans ces cas là, l’essentiel est de rester calme.
Un mot sur cette jeune équipe de Washington articulée autour de John Wall et Bradley Beal ?
C’est une équipe qui a de l’avenir. Ils ont une belle combinaison de jeunes joueurs comme Wall ou Beal avec des vétérans comme Nene ou Gortat. Ils peuvent faire mal aussi bien dans la peinture qu’à l’extérieur et c’est une équipe qui a un très beau futur.
La saison est terminée pour les Wizards mais elle continue pour les Pacers. Place à Miami pour la revanche de 2013.
L’objectif reste le même, on va tout faire pour les battre même si on doit jouer sept matchs. Il n’y a pas de plan de jeu spécial face à eux, l’essentiel sera d’être la première équipe à quatre victoires.
Par rapport à la saison passée, pensez-vous avoir de meilleures chances de les faire chuter ?
Chaque année est différente. L’an dernier, on est passé tout près avec une défaite au Game 7 et on pensait vraiment pouvoir aller en finale. On a fait une très belle saison, encore mieux que l’année dernière, le groupe est soudé et concentré sur son objectif. On a hâte d’être à dimanche en tout cas.
Propos recueillis à Washington.