Spécial Noël : les secrets de stars (2eme partie)

Nos confrères de Slam Magazine ont réalisé un énorme boulot, en demandant aux stars de la ligue des conseils pour améliorer son jeu. Peu importe votre niveau, les plus grandes stars de la ligue vous livrent leurs secrets pour mieux shooter, devenir un leader, ou encore progresser au contre.
Autant dire que ces petits cours particuliers sont le plus beau des cadeaux pour ceux qui veulent atteindre le haut niveau.
Basket USA vous offre donc ce somptueux présent en deux parties, avec aujourd’hui Danny Granger, Rasheed Wallace, Jamal Crawford, Charles Barkley ou encore Chris Paul. Une deuxième partie beaucoup plus intéressante que la première avec, par exemple, les conseils pour prendre un rebond par Blake Griffin ou réussir un passage en force par Shane Battier.
Pour ceux qui préfèrent la version originale, c’est sur cette page, avec de magnifiques dessins pour illustrer ces propos.

Comment gagner le titre par les Lakers de Los Angeles

Kobe Bryant : Vous avez besoin de jouer comme une équipe, et dans notre système tout le monde peut faire la décision avec le ballon. Mais si nous devenons trop compétitifs, nous pouvons quelquefois perdre de vue des principes fondamentaux. Je sais désormais comment et quand impliquer mes coéquipiers, et quand et comment prendre le match à mon compte.

Lamar Odom : La défense collective est très importante. Il y a une différence entre jouer avec confiance et jouer avec suffisance. On ne peut pas toujours défendre pour contrer, donc l’objectif est d’obliger l’adversaire à jouer loin de la raquette.

Andrew Bynum : Rester en bonne santé est la première des choses. Mais c’est un paramètre qu’on ne peut pas contrôler. J’ai été blessé à deux reprises et à chaque fois, ce n’était pas de ma faute. Pour ma part, je fais très peu de musculation et j’axe mes entraînement sur la souplesse et la vitesse.

Phil Jackson : Pour gagner, il faut des leaders. Kobe et Derek sont là pour prendre la parole et motiver les autres. Le plus important, c’est la concentration. Pour maitriser un adversaire, il faut être concentré.

Comment progresser chaque année par Danny Granger

Chaque été, je décide de travailler un ou deux domaines en particulier afin de progresser dans ces domaines. Durant l’intersaison, je fais des exercices individuels d’environ 1h/1h30. Par exemple, je bosse à améliorer mon dribble et mon jeu sans ballon. J’écoute très peu ce qu’on dit sur moi. Je pense que c’est au joueur d’analyser son propre jeu. Pour cela, je regarde des vidéos de mes matches.

Comment jouer avec une superstar par Romeo Travis (coéquipier de LeBron James en High School)

Premièrement, vous ne voulez pas faire de vagues. Jouer avec Lebron était facile car il été généreux, pas égoïste. Certaines superstars veulent attirer la lumière sur elle, Lebron était tout le contraire, et tout le monde dans l’équipe connaissait son propre rôle donc c’était facile. De plus, il était sans doute le plus gros bosseur de l’équipe pendant les entrainements, donc la jalousie n’existait pas. Certains matchs, il allait chercher les 50 pts. Franchement, c’était presque impossible de ne pas s’arrêter et de juste regarder.

Quand vous jouez avec un joueur comme ça, les gens pensent que vous êtes juste un faire-valoir et qu’il tient l’équipe à lui tout seul. Vous pourriez commencer à y croire mais vous ne savez jamais quand il faudra sortir un grand match, et c’est important pour le mental.  Il faut être prêt à saisir l’occasion.

Comment prendre un rebond par Blake Griffin

D’abord, il faut regarder le shooteur. S’il shoote face à vous, c’est difficile d’anticiper où ira la balle. En revanche, si le shoot vient d’un côté vous pouvez dire que le rebond partira vers la gauche ou la droite.

Une fois le shoot parti, je pivote et j’écarte le défenseur du panier avec mon corps en opposition. Si vous mettez juste votre main cela ne suffira pas et il pourra toujours avoir l’avantage. Avec le corps, vous pouvez sentir le joueur et vous n’êtes jamais surpris car vous savez toujours où est le défenseur. Quand la balle touche le cercle, vous êtes alors en mesure d’aller la chercher. Quelques joueurs sont naturellement bons dans le placement, tandis que d’autres sont plus doués pour lire les trajectoires.  Si vous pouvez combiner ces deux qualités, vous êtes un grand rebondeur.

Comment provoquer un passage en force par Shane Battier

La première chose à faire, c’est d’être attentif. Ce n’est pas tellement une question de réflexion. Il faut juste être capable en un quart de seconde de  déterminer si le joueur est capable ou pas d’éviter le contact.

C’est une décision instantanée que vous devez prendre. Une fois que vous avez pris votre décision, il faut être entre le cercle et le joueur qui vient vers vous. Si vous êtes dans le cercle, les arbitres ne siffleront pas. C’est important car il faut avoir en tête votre placement, mais aussi le déplacement de l’adversaire.

Une fois que tous ces critères sont réunis, la chose la plus dure est de prendre le passage en force. Vous devez vous protéger car vous ne voulez pas vous blesser. Les meilleurs passages sont pris dans la poitrine. Une fois le contact établi, vous tombez en arrière sur les fesses et pas sur les coudes ou les poignets.

Comment shooter un lancer franc par Chauncey Billups

Mon approche est la suivante : je commence toujours un lancer avec l’oeil fixé sur le cercle, mes orteils sur la ligne, bien au milieu.

Lorsque je fais rebondir la balle, je regarde mes orteils. Ensuite, je regarde si je suis bien aligné avec le panier, puis je regarde la ligne. Si tout est OK, je fais tourner le ballon, prend mon souffle et je laisse faire la suite. Je fais cela depuis l’université. J’ai toujours appris à prendre mon souffle. Lorsque je rate un lancer, c’est que je me suis précipité ou que je respirais trop vite.

Aux lancers, je suis dans le match, et je sais que personne ne peut influencer mon tir. C’est le seul moment du match où vous êtes seuls et c’est votre seule responsabilité de le mettre dedans.

Comment shooter avec la planche par Rasheed Wallace

Mes frères avait l’habitude d’utiliser la planche lorsqu’ils jouaient contre moi. Mais j’ai vraiment appris ce shoot avec mon coach d’université. Je continue de l’utiliser encore aujourd’hui et c’est exactement le même shoot. Ça marche en NBA car le panneau est partout de la même taille. Utiliser le panneau permet un gros pourcentage aux shoots, car c’est le panneau qui fait tout le boulot. Si vous tapez la planche avec un bon angle, il n’y a aucune raison que le ballon n’entre pas.

Comment lire la défense par Chris Paul

La chose la plus importante est la connaissance du jeu.  Pour lire une défense, vous devez comprendre toutes les situations, et connaître la façon de défendre de l’adversaire. Par exemple, est-ce que votre adversaire change sur les écrans ou pas ?

Sur contre-attaque, je regarde ceux qui courent à mes côtés et le placement des défenseurs. Souvent, les défenseurs ont tendance à aller défendre sur le joueur le plus grand. C’est pour cette raison que souvent, je joue sur mon coéquipier le plus athlétique, même s’il est plus petit.

Quand je rentre dans la raquette, je cherche le regard d’un des mes coéquipiers, C’est à la seconde près quand j’entre dans la peinture, je bouge, je cherche et je fais la passe. Il m’arrive selon les circonstances d’un match de prendre plus de tirs. Je m’adapte.

Comment ce comporter avec la défaite par Jamal Crawford

Les défaites font mal mais il faut vite les oublier car en NBA, tout va très vite et on joue très souvent. Si vous vous prenez la tête sur une défaite, ça peut vite se transformer en une série de cinq défaites. C’est pour cela que c’ets agréable d’être à Atlanta car même lorsqu’on perd un match, l’équipe continue d’avancer. Franchement, quand vous avez été habitué à perdre, c’est génial d’arriver dans une équipe de haut de tableau. L’atmosphère est plus détendue. cela devient presque familial.

Comment regarder un match par Charles Barkley

Quand je regarde un match, avant tout, je regarde où est le meilleur joueur. Pour moi, le sport est de l’excellence, donc je veux voir ce que ce gars fait de mieux que tous les autres. C’est impensable de croire que l’on peut regarder chaque joueur sur le terrain en même temps, donc vous regardez les meilleurs joueurs même si ils n’ont pas le ballon. Car s’ils mettent des shoots ouvertes, c’est parce qu’ils jouent bien sans ballon.

Reggie Miller est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire que j’ai vu jouer sans ballon. J’avais l’habitude de regarder Kevin McHale, qui fut le joueur le plus dur contre lequel j’ai joué, je le regardais jouer le post-up. Maintenant je regarde Chris Paul, quand il a le ballon et sans aussi.

Ainsi, j’observe les meilleurs joueurs et j’observe ce qu’ils réussissent. Je n’essaie pas de sentir le jeu, je veux juste observer les meilleurs joueurs et voir ce qu’ils font. Par exemple, s’il y a un intérieur dominant, je me concentrerai sur son jeu de jambes. Si c’est un shooteur, j’observerai son déplacement sans ballon, ou j’étudierai la forme de son tir en suspension. Les grands joueurs ont quelque chose en plus et c’est toujours amusant à observer.