Les Pacers sont de retour ! Enfin au tableau d’affichage tout du moins, car s’il est vrai que les partenaires de Paul George ont surclassé les Wizards vendredi soir, ils n’ont pas forcément joué un grand basket. Ce fut cependant suffisant face à une équipe de Washington complètement à côté de la plaque à tous les niveaux… Une large victoire (85-63) qui permet à Indiana de reprendre l’avantage du terrain (2-1), et surtout de se rassurer avec une quatrième victoire en six matches.
Dans une ambiance survoltée, John Wall ouvre pourtant le score pour les Wizards dès les premières secondes du match. Mais les Pacers sont bien dans le match et les deux équipes se tiennent dans un mouchoir de poche pendant la majeure partie du premier quart-temps. D’un côté comme de l’autre, l’envie et la motivation sont là mais cela induit parfois de la précipitation en attaque et des tirs forcés, ou balles perdues alors qu’il y avait sans doute mieux à faire. Le premier tournant du match arrive avec trois actions de toute beauté des Wizards : une superbe circulation de balle conclue par un dunk rageur de Marcin Gortat puis un contre de John Wall sur David West qui a mené à un paniers à 3-points de Trevor Ariza dans la foulée. Les hommes de Frank Vogel ont du répondant et le quart-temps se conclut sur le score de 17-17. John Wall égalise au buzzer et pour la huitième fois en huit matches, les Wizards ne sont pas menés après les douze premières minutes de jeu. Mais à 30% (Wizards) et 39% (Pacers), l’adresse n’est pas vraiment au rendez-vous.
Record du plus petit nombre de points inscrits à la mi-temps égalé !
Le deuxième quart-temps commence tranquillement avant une faute technique de Luis Scola qui a poussé Bradley Beal dans les tribunes, ce qui échauffe quelque peu les esprits. Le niveau de jeu produit reste globalement très faible. Les déchets sont incalculables et chaque panier marqué semble être un miracle. Une bouillie infâme, une parodie de match, appellez cela comme vous le voudrez mais le niveau de jeu offert par les deux équipes est indigne d’une demi-finale de conférence… A la pause, les Pacers sont devants (34-33) mais avec seulement 34% de réussite aux tirs contre 32% aux Wizards. Les 67 points cumulés par les deux équipes égalent un record NBA.
Au retour des vestiaires, les Wizards continuent de produire un basket médiocre tandis que les Pacers vont un tout petit mieux, ce qui suffit pour creuser un écart significatif pour la première fois du match, 46-37, sous l’impulsion de Paul George et de Roy Hibbert. Nene vit un véritable cauchemar des deux côtés du terrain et personne ne semble en mesure de prendre les choses en main pour la franchise de la capitale. John Wall est à côté de la plaque et n’arrive à rien dans la construction et trop rarement dans la finition. Sans forcément bien jouer, l’écart grimpe et atteint quinze points à la fin du troisième quart-temps: 60-45.
Roy Hibbert confirme son renouveau
Dans le dernier quart-temps, Randy Wittman se décide enfin à tenter quelque chose de différent en lançant Trevor Booker et Al Harrington avec Bradley Beal à la mène dans le grand bain mais rien n’y fait. Les Wizards multiplient les mauvais choix et les Pacers gardent facilement la mainmise sur le match. Les positions ouvertes au tir ne sont pas concrétisées tandis que Paul George et Roy Hibbert font le ménage dans la raquette et dominent leurs adversaires directs. Les timides éclaircies sont immédiatement réduites à néant par un excellent David West ou Lance Stephenson. Le match se termine en roue libre et les Wizards boivent le calice jusqu’à la lie. Les Pacers s’imposent finalement 85-63 sans avoir eu besoin de jouer un grand basket, et reprennent du même coup l’avantage du terrain.
Paul George termine avec 23 points et 8 rebonds, Roy Hibbert ajoute 14 points, et David West 12 points. Les Pacers n’ont tiré qu’à 42% de réussite (pourcentage gonflé par les paniers inscrits dans le « garbage time ») mais c’était suffisant pour gagner de plus de 20 points. Sans briller, ils ont livré un match sérieux et ont surclassé les Wizards. Trevor Ariza a été le meilleur joueur de la capitale avec 12 points et 12 rebonds mais ses coéquipiers ne l’ont que trop peu trouvé en attaque.
Pour le reste, le naufrage est collectif : 16 points mais à 6 sur 19 pour Bradley Beal, 15 points mais 7 balles perdues pour John Wall, et 3 sur 14 aux tirs pour Nene. La pression change de camp et ce sont les Wizards qui auront maintenant l’obligation de s’imposer dimanche lors du Game 4.
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