Doc Rivers : « Je n’oublierai jamais ce match »

C’est un Doc Rivers fatigué, soulagé, mais heureux qui s’est présenté devant la presse. Arrivé cet été pour transformer les Clippers en candidat au titre, l’ancien coach des Celtics rend d’abord hommage à Mark Jackson. On les a vus, dans les couloirs, discuter. Un moment fort après une si passionnante passe d’armes.

« Je voulais tellement ce match, nous en avions tellement besoin. Mark Jackson est un coach exceptionnel, malgré les blessures il a maintenu son équipe compétitive et très dur à défendre en sortie de temps mort. Ils jouaient juste et ont des shooteurs incroyables. »

Lorsqu’on lui dit qu’on ne l’avait jamais vu aussi excité après une victoire, il répond :

« Mon excitation n’était pas pour moi, mais pour les fans, pour qu’ils exultent, qu’ils savourent. Car on rejoue dès lundi donc ce moment ne durera pas longtemps. Ces deux dernières semaines m’ont paru être deux mois et j’avais besoin d’être fier, de sourire, de crier, de me lâcher. En rentrant aux vestiaires, Matt (Barnes) a dit à tout le monde : « merci de vous faire confiance les uns les autres ». On a tellement bien bougé le ballon dans les dernières minutes qu’on a toujours trouvé des positions ouvertes. Quand CP est en feu, en sortie de temps mort il file le ballon à J.J. C’est symbolique. Je vais me souvenir de ce match pendant longtemps et une fois de plus, les joueurs avaient besoin de cela. »

« Ces deux dernières semaines m’ont paru être deux mois ! »

Pour lui, c’est l’adresse aux tirs, et l’apport de JJ Redick et Jamal Crawford qui font la différence.

« Cet été quand nous nous sommes assis avec le staff et le front office pour préparer la saison, je leur dit qu’il nous fallait amener du shooting, surtout pour les dernières minutes des matches serrés. Sur un Game 7, c’est le shooting qui fait la différence et ce soir, nous l’avons eu. »

Pourtant, la préparation de ce Game 7 ne fut pas idéale.

« Hier la séance vidéo n’était pas bonne, les joueurs étaient épuisés et j’ai dû arrêter car je perdais mon temps. Je leur ai demandé de rentrer chez eux et c’est peut être la meilleure chose que j’ai faite du weekend. Aujourd’hui ils étaient frais et prêts. Je ne savais pas ce qu’ils avaient dans le moteur mais ils me l’ont montré. Entre la qualité de Golden State et la distraction de la semaine, nous avons eu assez d’adversité pour un moment. Nous allons tellement apprendre de ça. Le basket est un sport d’équipe et dans cette affaire, on a toujours tout fait ensemble. C’est le message qu’il fait en retenir: nous avons toujours parlé d’une seule voix. C’était crucial car au départ tout le monde n’était pas d’accord mais ils en ont discuté et nous n’avons fait qu’un. »

Un mot sur DeAndre Jordan, peut-être la révélation de cette série, même si l’absence d’Andrew Bogut l’a évidemment bien aidé.

« DJ a accepté son rôle depuis la première discussion, il a adhéré tout de suite, dès le premier jour. Peu de gars accepteraient ce rôle de défenseur et rebondeur, mais il a compris qu’il pouvait se faire un nom comme ça. Je suis arrivé au bon moment dans sa carrière, je pense. C’est un bon timing. Je lui ai donné une liste de gars qui comme lui ont dominé par leur impact défensif et au rebond, tous ont gagné au moins un titre. »